Les infractions d’atteinte à la probité en augmentation à Mayotte

Corruption
28%, c’est l’augmentation des infractions d’atteinte à la probité entre 2016 et 2021, d’après une étude statistique du ministère de l’intérieure. Ces atteintes à la probité recouvrent la corruption, le trafic d’influence, la prise illégale d’intérêt, le détournement de fonds publics, le favoritisme et la concussion. Les départements d’outremer sont particulièrement concernés, la Guadeloupe, la Guyane et Mayotte sont parmi les départements les plus touchés.

A Mayotte, on se souvient en mai 2019, du passage devant les tribunaux de l’ancien maire de Mamoudzou Mohamed Majani, avec six autres personnes pour favoritisme dans un marché public. Condamné, en premier appel avec sursis, il s’en sortira avec une amende en appel.

Autre affaire plus récente en mai de cette année 2022, celle du premier magistrat de Chirongui à Andanouni Said. Pour détournement de fonds et prise illégale d’intérêt, le tribunal prononce à l’encontre du maire, des peines de 18 mois de prison avec sursis, 10 ans d'inéligibilité avec exécution provisoire du jugement, 15 000 euros d'amendes et 5 ans d'interdiction d'exercer dans la fonction publique.

Des exemples parmi tant d’autres en cours ou passés, qui placent Mayotte en rouge, parmi les départements les plus touchés par des affaires d’atteintes à la probité. Notre île est classée avec les départements qui comptent plus de 3 infractions pour 100 000 habitants, tout comme la Guyane, la Guadeloupe, pour ne parler que des départements d’Outremer. En France Métropolitaine, seule la Lozère est en rouge.

A noter que dans cette étude de l’AFA, l’Agence française Anticorruption, 57 % de détournements de fonds ou de biens publics constatés sont commis par des élus. Les auteurs des atteintes à la probité sont en majorité des hommes 78% contre 22% des femmes.