L'État comorien a annoncé la levée des mesures de lutte contre le choléra à Mohéli. Si la situation est bien moins dramatique qu'à Anjouan, l'île continue d'enregistrer entre cinq et dix cas quotidiennement. Lors d’une conférence de presse, ce lundi 13 mai, le médecin coordinateur de la lutte contre le choléra à Mohéli a appelé à revenir sur cette suspension.
Il dit craindre une flambée des cas à Fomboni. La capitale de l’île devient peu à peu l’épicentre de l’épidémie localement. Sur les 45 cas enregistrés la semaine dernière, la moitié venait de cette localité. Jusqu’à présent, c’était plutôt le sud de l’île qui était touché, ce qui avait conduit le gouvernement à prendre des mesures drastiques. Le village de Ndrondroni a été mis en quarantaine pendant une semaine, faisant passer le nombre de cas de 20 à un ou deux par jour. Selon le médecin coordinateur, il est donc trop tôt pour relâcher les efforts.
Le gouvernement comorien de son côté assure que la situation est sous contrôle. Son discours se fait de plus en plus rassurant à l’approche de la cérémonie d’investiture du président le 26 mai. Pour ça, il s’appuie sur une baisse du nombre de cas, même si l’épidémie est loin d’être terminée. 150 cas et plusieurs décès sont toujours constatés quotidiennement dans l’archipel.