Le cap des 5.000 cas de choléra et de la centaine de morts en plus de trois mois a été franchi aux Comores, et principalement à Anjouan. L'île représente 89 des 109 décès enregistrés depuis le début de l'épidémie. Pour le moment le gouvernement n’a pas annoncé de nouvelles mesures et se félicite plutôt d’une baisse de la contamination.
Depuis une semaine, plus de 150 cas sont confirmés quotidiennement contre plus de 200 auparavant. Le gouvernement affirme espérer ne pas avoir à recourir à des mesures contraignantes. La menace d’une interdiction des rassemblements et de la fermeture des mosquées avait pourtant été évoquée. A la place, les autorités continuent leurs opérations de désinfection des lieux publics, de distribution de kits d’hygiène à la population et de sensibilisation. Selon le ministère de la Santé, le problème réside dans le déni de la maladie au sein de la population.
Le ministre des Affaires étrangères va même plus loin et l’assure : ce n’est plus le cas aujourd’hui, tout est sous contrôle. Il l’a affirmé durant une conférence de presse pour évoquer la préparation de l’investiture du président le 26 mai. Plus de 10.000 spectateurs et des chefs d’État étrangers sont attendus. Si à Anjouan, le nombre de morts du choléra continue de grimper, le gouvernement est plus vigilant pour éviter la même situation dans les autres îles. À Mohéli, un village concentre la majorité des cas dans l’île. Il a été placé en quarantaine la semaine dernière par les autorités.