Aux Comores, le gouvernement a déjà mis en garde l'opposition au sujet de la cérémonie d'investiture du président Azali Assoumani prévue le 26 mai. Le directeur de cabinet du président a indiqué qu’ils "ne laisseront personne menacer la sécurité du pays". Il y a 15 jours, le président comorien a passé le même message en faisant directement référence aux émeutes qui ont agité l’archipel en janvier après sa réélection, des heurts qui ont fait un mort et six blessés.
Depuis, le scrutin reste très contesté et accusé d’irrégularités, les tensions sont toujours vives dans l'archipel. Le porte-parole des candidats de l’opposition a été emprisonné au début du mois pour incitation à la violence et au trouble à l’ordre public, notamment pour avoir dénoncé un régime dictatorial et appelé la population à s’unir avec l’opposition.
Les anciens candidats à la présidentielle ont déjà appelé à boycotter la cérémonie. Elle se déroulera au stade de Malouzini au sud de Moroni en présence de 10.000 personnes. Entre 150 et 200 représentants de pays étrangers sont attendus dont 7 présidents et chefs de gouvernement. Le tout en pleine flambée de l’épidémie de choléra, avec plus de 3200 cas et 67 décès recensés depuis février. Alors que le gouvernement menace d’interdire les mariages et de fermer les mosquées, le directeur de cabinet du président assure que le gouvernement a pris des mesures pour endiguer l’épidémie d’ici l’investiture, le 26 mai.