Cyclone Chido : un plan d'évacuation des centres d'hébergement d'urgence est en préparation avant la rentrée scolaire à Mayotte

Trois semaines après le passage du cyclone Chido, un plan d'évacuation des centres d'hébergement d'urgence à Mayotte est en cours de préparation entre l'État et les maires, a annoncé le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville ce vendredi 3 janvier sur le plateau de Mayotte la 1ère. "Il va être enclenché dès le début de la semaine prochaine pour qu'entre le 5 et le 13 janvier on puisse récupérer ces centres pour leur vocation première qui est l'école."

"Il faudra le faire avec fermeté car il faut faire comprendre à chacun que la vocation de ces lieux est l'école, mais avec humanité. Il faut trouver des solutions les plus justes, les plus humaines, mais avec fermeté", a précisé le préfet. Parmi les pistes évoquées : installer des camps avec des tentes, des sites ont déjà été identifiés par certaines municipalités, comme la mairie de Mamoudzou. Des propositions de relogement seront aussi proposées à ceux pouvant en bénéficier.

"Durant le cyclone, ce sont 120 centres qui ont été ouverts en accord avec les maires et qui ont permis d'accueillir 15.000 personnes", ajoute François-Xavier Bieuville. "Ce sont potentiellement 15.000 vies qui ont été sauvées." Reste également une interrogation : quand les élèves pourront-ils reprendre le chemin de l'école ? Le rectorat avait évoqué dans un premier temps des pistes pour une rentrée administrative le 13 janvier, puis une rentrée pour les élèves le 20 janvier. Le Premier ministre François Bayrou a ensuite annoncé lors de sa venue à Mayotte une rentrée pour les élèves à partir du 13 janvier "au cas par cas selon les établissements." Le préfet évoque pourtant ce vendredi "une rentrée administrative" le 13 janvier.

La restriction des ventes de tôles

Le préfet est également revenu sur l'arrêté publié ce vendredi pour restreindre la vente de tôles aux professionnels et aux particuliers ayant des papiers d'identité. Un moyen d'arrêter, ou du moins ralentir, la reconstruction des bidonvilles à Mayotte. "Ça a été une attente des élus et également d'une partie de la population qui est agacée, voir extrêmement surprise de la rapidité avec laquelle certains habitats insalubres se sont reconstruits", ajoute François-Xavier Bieuville, rappelant le risque humain si le département est de nouveau frappé par un phénomène climatique intense.

"Nous échangeons aussi avec les législateurs, l'administration centrale pour faire en sorte que cette mesure réglementaire existe aussi dans la loi", précise le préfet. "C'est un grand sujet qu'il va falloir prendre à bras-le-corps, ce sujet, c'est le sujet de l'immigration clandestine. La loi-programme va intégrer un certain nombre de mesures qui va permettre d'attaquer ce sujet avec tout le monde, avec responsabilité et humanité."