M. Bernard CAZENEUVE et George PAU-LANGEVIN, s'adressent aux mahorais

Le ministre de l’intérieur  a réagi fermement à proipos des expulsions des étrangers à Mayotte. Il condamne bien évidement ces agissements et annonce des poursuites judiciaires contre ses auteurs.
« De tels comportements n’ont pas leur place dans la République. Tous les individus impliqués, dont l’enquête devra établir l’identité, devront rendre compte de leurs actes devant la justice. »
Les termes du communiqué de presse sont sans ambiguïté quant à la suite qui sera donnée à cette affaire.
D’autre part,  Bernard CAZENEUVE et George PAU-LANGEVIN s'adressent à ceux qui disent que l’Etat laisse faire :
 « Sous l’autorité du préfet, 221 gendarmes et 499 policiers, renforcés par 102 gendarmes mobiles, soit 822 policiers et gendarmes au total, sont mobilisés pour rétablir l’ordre républicain, mettre fin à ces exactions inadmissibles et protéger l’ensemble de la population de Mayotte. Parallèlement, la préfecture engage l’ensemble de ses services et les bénévoles du cadre associatif pour proposer des solutions immédiates aux familles victimes de ces violences. »
Et en conclusion, les deux ministrent envoient un message clair  aux autorités locales :
« Bernard CAZENEUVE et George PAU-LANGEVIN appellent chacun à la responsabilité et rappellent la détermination du Gouvernement à mettre en œuvre, dans un dialogue étroit avec les élus et l’ensemble des acteurs locaux, une politique de développement pérenne au bénéfice de toute la population mahoraise. »
Ce communiqué suffira-t-il à ramener l’ordre à Mayotte ?
Cela est très peu probable. La réunion d’hier qui, justement devait réunri les acteurs institutionnels concernés dans cette crise n’a pas donné de résultats satisfaisants.
Et les menaces de poursuites judiciaires à l’encontre de personnes qui se disent victimes elles-mêmes des comportements de certains étrangers en situation irrégulière à Mayotte, peuvent être mal comprises. Une bonne partie des habitants de cette île accuse les autorités et des associations de ne pas les soutenir contre des présumés méfaits  de l’immigration clandestines.