Madagascar : l’affaire Romy, explosive pour Andry Rajoelina

Romy Andrianarisoa
A Madagascar, 13 candidats ont été admis à se présenter à la présidentielle de novembre, parmi lesquels Andry Rajoelina. Deux affaires mettent en difficulté le président sortant : sa nationalité française, et surtout les poursuites pour corruption contre sa directrice de cabinet

Romy Andrianarisoa, ex-directrice de cabinet est maintenue en détention à Londres à l’issue d’une première comparution vendredi dernier. L’audience a révélé comment la plus proche collaboratrice du président Andry Rajoelina a négocié des pots de vin auprès d’une compagnie minière britannique, Gemfields, pour lui accorder des concessions à Madagascar.

Elle a demandé une participation de 5% et 260 000 euros, dont la moitié tout de suite pour organiser un rendez-vous avec le président, payable en liquide et en pierres précieuses. La compagnie l’a dénoncée à la police. 

Un piège a été tendu par un enquêteur se présentant comme un agent de Gemfields. Elle a été prise en flagrant délit, ainsi qu’un associé français. Dès son arrestation, le président a licencié sa directrice de cabinet, remplacée aujourd’hui par un militaire.

Le Président, Andry Rajoelina, espère que les intentions seront suivies d'investissements concrets pour aider les pays du Sud à lutter contre le changement climatique

L’affaire est explosive pour Andry Rajoelina. Le président candidat veut convaincre qu’il n’a rien à voir cette histoire. Romy Andrianarisoa s’était rendue à Londres munie de son passeport diplomatique.

La justice a décidé de la maintenir en prison en raison d’un risque de fuite. La Grande Bretagne n’a pas de traité d’extradition avec Madagascar.