A un mois et demi du scrutin du 9 novembre, le pouvoir intérimaire craint de plus en plus une forte contestation dans les rues. Tous ceux qui portent un uniforme sont mobilisés : policiers, gendarmes, mais aussi l’armée dont les soldats équipés de Kalachnikovs ne sont pas formés au maintien de l’ordre, et sont réputés avoir la gâchette facile. Qu’importe, tous doivent patrouiller jour et nuit et protéger les institutions : mairies, ministères, tribunaux, et ce dans toutes les villes de Madagascar.
Une note confidentielle du chef d’état-major des armées a fuité sur les réseaux sociaux, dans laquelle il ordonne la mise en alerte orange des unités. Les hommes en treillis sont prévenus qu’ils devront éventuellement faire face à un « phénomène dangereux de forte intensité ».
Le vocabulaire employé est le même que pour les alertes cycloniques. Les permissions sont annulées, et tous ceux qui sont en vacances sont priés de rentrer avant le 30 septembre.