On laisse un délai de six semaines entre les deux tours, c’est habituel à Madagascar, le temps de tout compter, tout vérifier, avec des moyens de communication qui ne sont pas des plus simples dans cet immense pays. La procédure veut que ces dates soient proposées par la CENI, la Commission Electorale Nationale Indépendante, la Haute Cour Constitutionnelle doit ensuite les valider après consultation du gouvernement.
Les dates proposées sont donc les 9 novembre et 20 décembre. On devrait éviter ainsi la saison des pluies.
Un problème demeure : les finances. Comme à chaque scrutin, la Commission Electorale dit qu’elle n’a pas l’argent nécessaire. Elle a chiffré le budget à 30 millions d’Euros, or elle n’en a que le tiers en caisse. Une nouvelle fois la politique de la main tendue entre en œuvre auprès des pays donateurs. La France a déjà annoncé qu’elle participera.
Il y a un contraste entre la pauvreté des finances publiques et la débauche de moyens que vont déployer les gros candidats dont le président sortant. Il n’y a toujours pas de loi à Madagascar pour réguler les dépenses électorales.