La majorité obtenue par les partisans du président malgache est certes absolue, mais à deux sièges près : 84 sur 163. C’est trop fragile pour faire passer les lois et voter les budgets en toute confiance.
Le parti au pouvoir lorgne sur le gros réservoir de 50 députés dits indépendants, qui n’ont pas choisi leur camp pendant la campagne électorale. Ils sont maintenant en position de force pour négocier leur soutien.
De l’autre côté, l’opposition a 23 sièges. Elle souhaite aussi élargir son camp. Les 50 indépendants font l’objet d’intenses tractations de part et d’autre.
Une fois que les groupes seront constitués, on ne pourra plus y toucher pendant cinq ans. À Madagascar, une loi interdit à un député de changer de groupe parlementaire pendant toute la durée du mandat.