Le ministre Rakotoarimanana est un professionnel du secteur, il a dirigé plusieurs commissariats de la capitale, les renseignements généraux, la police judiciaire, et les services secrets de la présidence. Homme de confiance du président Andry Rajoelina, il affiche une détermination sans faille pour lutter contre la corruption au sein des forces de police.
« La lutte contre la corruption c’est d’abords dans la tête » explique-t-il, « notre rôle est d’inculquer la culture de la droiture et de l’intégrité à l’école de police ». Il se dit persuadé que l’on peut changer les mentalités. Il promet des sanctions et des enquêtes sur tous les soupçons de corruption.
C’est un vaste programme, car s’il y a des corrompus c’est aussi parce qu’il y a des corrupteurs. De nombreux citoyens, quand ils en ont les moyens, contournent facilement la loi en glissant quelques billets, voire beaucoup plus pour les grosses affaires. Les simples démarches administratives, la moindre délivrance de passeport ou de carte d’identité, se monnaient. Cette maladie est généralisée dans la société malgache.
Le ministre annonce une campagne de communication avec un numéro que les citoyens pourront appeler pour signaler des faits de corruption.