Malheur à celui qui critique le téléphérique : un député de la majorité a osé remettre en cause ce projet, disant qu’il valait mieux le laisser tomber et reconstruire plutôt des écoles, des routes et des ponts. Il a été remis à sa place par le président du groupe parlementaire pro-présidentiel et menacé de sanctions. Le président tient à ce téléphérique qui coûtera plus de 150 millions d’euros et sera construit par deux sociétés française : Poma et Colas.
Ce projet, destiné à lutter contre les embouteillages, est rejeté par une partie des habitants de Tana pour plusieurs raisons : son coût, le fait que la ligne passera devant le palais de la reine -patrimoine architectural- et le prix annoncé du ticket, plus d’un euro ; beaucoup trop cher pour la population.
Une pétition contre le téléphérique a recueilli plus de 5000 signatures. C’était avant les inondations et le cyclone. Malgré les coûts faramineux de la reconstruction, le téléphérique sera réalisé.