Madagascar : toujours des tensions, les églises tentent une médiation

Les onze candidats à l'élection présidentielle à Madagascar ont appelé à manifester, ce lundi, sur la place du 13 mai à Antananarivo. 2 250 gendarmes ont été mobilisés pour cette journée à haut risque
La capitale malgache a vécu hier une deuxième journée de tensions. Les opposants au président Andry Rajoelina ont voulu manifester, et encore une fois les forces de l’ordre les ont dispersés

Les 11 candidats d’opposition n’ont toujours pas pu atteindre la place du 13 mai. Ils se sont rabattus sur le quartier du lac Anosy, non loin du palais de justice, mais les gaz lacrymogènes ont eu raison de leur tentative de rassemblement.

Ils ont voulu ensuite se rendre au tribunal pour demander dans quelles conditions a été délivré un certificat de nationalité malgache au président candidat Andry Rajoelina, mais ils n’ont même pas pu atteindre le portail.

Le Conseil des Églises Chrétiennes, le FFKM, a lancé un appel au dialogue hier soir et a convoqué une réunion des candidats. De son côté la mission envoyée par les Nations Unies a imploré le pouvoir et l’opposition de calmer le jeu.

Le ministère de l’intérieur dit que les rassemblements politiques seront autorisés dans une semaine. Mais il sera alors bien trop tard pour contester la candidature du président sortant et les institutions qu’il contrôle.

De son côté Andry Rajoelina a le soutien de 111 députés sur 151, et de 17 sénateurs sur 18.