FCM, logiquement battu par Romorantin

Les rouges se sont inclinés 2 buts à 0 après un début de match catastrophe.

C'était une première pour le football mahorais, avoir un represantant qualifié en 32e de finale de coupe de France. Une première semée d'embûches, et pas des moindres. Ibrax, Afghan, Jonny, Dohl, Alaidine, Valéri et Pastore n'étaient pas du voyage tout comme leur entraîneur Abidi Massoundi. Cissé s'est blessé en arrivant à Clairefontaine. Le vrai-faux départ du 12 février, lui, a entrainé l'arrêt de la préparation, les joueurs étant placés en isolement strict, sans compter que depuis février 2020, FCM a joué une poignée de matchs officiels, comme toutes les autres équipes de Mayotte. Dès le départ, ça partait du mauvais pied.

C'est donc avec seize joueurs sur la feuille de match que FCM (R1) se présente à Romorantin (N2), qui a éliminé Orléans (N1) au tour précédent. Karim débute en pointe pour son premier match officiel sous les couleurs des rouges. Eddine, lui, est aligné en défense centrale aux côtés d'El-Yanour, qui porte le brassard. Le match commence par une minute de silence à la mémoire du père de Souffou, décédé dimanche soir.

Sans savoir si c'est lié, les rouges ont du mal à rentrer dans leur match et subissent d'entrée. Abelinti ouvre le score dès la 13e minute sur un but magnifiquement construit par les hommes de Yann Lachuer.

 

FCM, qui souhaitait éviter d'encaisser un but rapidement, est sonné et sur une mauvaise transmission offre le deuxième but à Anthony Payet, qui n'en demandait pas temps. On joue la 17e minute de jeu, Romorantin mène déjà 2 à 0. On se dit alors que l'après-midi risque d'être longue, surtout que les situations dangereuses se succèdent sur les buts de Mika.

Mais FCM, à la fierté, va relever la tête. Ybnou, sur coup-franc, ne trouve pas pas le cadre. Karim, juste avant la mi-temps trouve le petit filet extérieur de Djidonou. C'est la meilleure opportunité pour FCM. 2/0 c'est le score à la pause.

Dès le retour des vestiaires, Romorantin est à deux doigts, à plusieurs reprises, de tuer tout suspense, notamment par l'intermédiaire d'Anthony Payet, dans tous les bons coups. Le match se débride et FCM régle la mire par Karim, puis Ben Arfa et enfin Schneider qui oblige Djidonou à se détendre, pour la première fois du match.

Romorantin s'impose logiquement et file en 16e de finale pour la troisième fois de son histoire. FCM restera comme la première équipe mahoraise à disputer un 32e de finale, vingt ans après sa première participation en coupe de France. Bouyasse était, d'ailleurs, déjà de la partie à Vesoul en 2001. Mais, il faudra encore patienter pour remporter un match de coupe face à une équipe métropolitaine. On aurait, surement, besoin d'un petit coup de pouce, en jouant, par exemple, ce type de rencontre, ici, à Mayotte. On attend, toujours avec impatience, la livraison totale du stade départemental de Cavani qui peine, malheureusement, à sortir de terre. En esperant que FCM ne patiente pas vingt années supplémentaires pour écrire un nouveau chapitre de son histoire.