Le ballet des camions, tractopelles et des agents techniques de la ville de Mamoudzou tournait à plein régime ce matin à Mtsapéré. En effet, les barricades placées sur les principales routes de la localité était fait principalement avec des bacs à poubelle ou encore des déchets encombrants.
Une activité inhabituelle un dimanche, mais qui témoigne de la volonté de nettoyer les rues et de reprendre des activités normales. Pendant une semaine, aucune voiture, ni camion ne sont passés, provoquant des embouteillages encore plus importants sur la RN2 (rocade). Un mouvement d'humeur pour signifier aux autorités et en premier lieu la préfecture de Mayotte et la mairie de Mamoudzou le ras-le-bol quant aux agressions et violences qui se déroulent tous les jours.
Le dialogue a été compliqué les premiers jours, la préfecture exigeant au préalable la libération des axes routiers. Les habitants ont tourné le dos à une rencontre avec Thierry Suquet, le préfet de Mayotte, considérant qu'ils avaient été gazés par les forces de l'ordre.
En faisant cela, ils se sont trompés d'ennemis. On ne voulait pas parler avec des gens qui nous gazent.
Dayan Madi, habitant de Mtsapéré
Mais hier, les conditions étaient réunies pour discuter. Thierry Suquet a rencontré le collectif des Mtsapérois. Et visiblement, il a eu les arguments pour les convaincre de lever les barrages.
Les deux parties se sont données rendez-vous dans 15 jours pour faire le bilan de la situation et notamment voir si le calme revient à Mtsapéré.