Jeter en prison une femme presque centenaire, c’est du jamais vu. Cette dame au grand âge mais en pleine forme, vivant dans la ville de Moshi au pied du Kilimandjaro, confectionnait du « chang’aa » à son domicile.
C’est un alcool très puissant à 50°, obtenu par fermentation du maïs, auquel on ajoute de l’essence de voiture ou du white spirit. Un tord-boyaux pas cher dont la consommation fait une centaine de morts chaque année en Tanzanie et au Kenya.
Les policiers ont eu du mal à interpeller la dame qui s’est vigoureusement débattue en les menaçant de leur jeter un sort, car elle est aussi sorcière de son état.
Chez elle, les policiers ont aussi saisi des armes blanches, 40 couteaux, ainsi que des barres à mine servant à des cambriolages, puisqu’elle abritait aussi une bande de gangsters.
Mais c’est surtout sa carte d’identité qui a surpris les enquêteurs : elle est née en 1924, et soufflera sans doute ses 100 bougies en prison.