Ce week-end, Ali Mohamed Kibao, membre d’un parti d’opposition en Tanzanie, a été kidnappé, torturé et tué. Ces derniers mois, d’autres opposants se sont volatilisés sans laisser de trace. L’association du barreau tanzanien a fait le compte : 83 personnes disparues en sept mois. C’est la première vague de répression depuis la mort, il y a trois ans, de l’ancien président John Magufuli.
Sur RFI, un porte-parole de l’opposition en vient même à regretter cette période :“parfois, nous étions traduits devant la justice avec de fausses accusations. Maintenant, les gens disparaissent et on ne peut pas trouver leurs corps.” La présidente tanzanienne Samia Suhulu Hassan s’était pourtant engagée à mettre fin à ces pratiques. L’ONG Amnesty International y voit un signe inquiétant à moins d’un an des élections présidentielles et parlementaires.