La dernière mission scientifique effectuée à bord du Marion Dufresne a permis de découvrir une nouvelle coulée de lave de 8km2 . La coulée se situe au sud du nouveau volcan et à l’est de l’île.
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Les journalistes sont venus nombreux pour écouter Dominique Sorain, le préfet, et Stefan Jorry, le chef de la mission scientifique intitulée MAYOBS2 et embarquée sur le Marion Dufresne du 11 au 17 juin dernier. La conférence de presse, ou plus précisément la visio-conférence, se déroulait simultanément entre Dzaouzi et Paris.
L'équipe de Stéphan Jorry a « observé une coulée de lave de 8km2 et haute de 75 mètres par endroits. » Celle-ci se situe deux kilomètres au sud-est du volcan découvert il y a un mois et à l’est de Mayotte. Cette coulée de lave pourrait être le résultat de fissures qui apparaissent par endroits. « On peut penser que la source de magma reste la même, ajoute Stéphan Jorry. »
Cependant, il ne faut pas faire de conclusions trop hâtives. « On ne peut pas établir de liens entre la nouvelle coulée de lave et les séismes à répétition, précise le scientifique. Pour l’instant il y a d’un côté les séismes, et de l’autre la coulée de lave. Mais beaucoup de questions restent encore en suspens. » Et Stéphan Jorry d'ajouter : « Nous avons à faire à un phénomène exceptionnel. On a rarement eu l’occasion de documenter des éruptions sous-marines. Il a fallu aller très vite. »
Pour Dominique Sorain, le préfet, « Mayotte a toujours été une zone à risque. Le risque de tsunami existe partout dans l’océan indien et on savait déjà que Mayotte était une zone sismique. » Le risque de submersion était déjà identifié depuis longtemps. « La différence ici c’est qu’on a potentiellement un risque plus près de chez nous. On se retrouve confronté à un phénomène très dynamique, renchérit Dominique Sorain, il faut laisser du temps aux scientifiques. Des études sont toujours en cours concernant les risques qui pourraient exister. »
Avant la mission Mayotte devait déjà mettre en place des mesures pour rattraper son retard, notamment sur la prévention et la communication avec les communes. La préfecture travaille pour mieux avertir les populations en cas de besoin. Mais elle souligne certains manques : « Nous n’avons, par exemple, pas de sirènes sur l’île pour alerte en cas de danger, explique le préfet. »
Cette mission a montré que la taille du volcan n’avait pas évolué. Celui-ci se trouve à 25km à l’est de Petite-Terre.
La campagne scientifique a aussi montré une baisse du nombre de séismes ces dernières semaines. 163 séismes ont été observés du 12 mai 2019 au 11 juin 2019. Le séisme le plus important a eu lieu le 15 mai 2018, il était d’une magnitude de 5,8 sur l’échelle de Richter.
Rien n’est dit sur le déplacement et l’affaissement de l’île observé ces derniers mois. « Ce n’était pas l’objet de cette mission. D’autres explorations scientifiques devraient avoir lieu rapidement, conclut Dominique Sorain. »
L'équipe de Stéphan Jorry a « observé une coulée de lave de 8km2 et haute de 75 mètres par endroits. » Celle-ci se situe deux kilomètres au sud-est du volcan découvert il y a un mois et à l’est de Mayotte. Cette coulée de lave pourrait être le résultat de fissures qui apparaissent par endroits. « On peut penser que la source de magma reste la même, ajoute Stéphan Jorry. »
Cependant, il ne faut pas faire de conclusions trop hâtives. « On ne peut pas établir de liens entre la nouvelle coulée de lave et les séismes à répétition, précise le scientifique. Pour l’instant il y a d’un côté les séismes, et de l’autre la coulée de lave. Mais beaucoup de questions restent encore en suspens. » Et Stéphan Jorry d'ajouter : « Nous avons à faire à un phénomène exceptionnel. On a rarement eu l’occasion de documenter des éruptions sous-marines. Il a fallu aller très vite. »
Des risques pour la sécurité ?
Pour Dominique Sorain, le préfet, « Mayotte a toujours été une zone à risque. Le risque de tsunami existe partout dans l’océan indien et on savait déjà que Mayotte était une zone sismique. » Le risque de submersion était déjà identifié depuis longtemps. « La différence ici c’est qu’on a potentiellement un risque plus près de chez nous. On se retrouve confronté à un phénomène très dynamique, renchérit Dominique Sorain, il faut laisser du temps aux scientifiques. Des études sont toujours en cours concernant les risques qui pourraient exister. »
Avant la mission Mayotte devait déjà mettre en place des mesures pour rattraper son retard, notamment sur la prévention et la communication avec les communes. La préfecture travaille pour mieux avertir les populations en cas de besoin. Mais elle souligne certains manques : « Nous n’avons, par exemple, pas de sirènes sur l’île pour alerte en cas de danger, explique le préfet. »
Quelles sont les autres découvertes de MAYOBS 2?
Cette mission a montré que la taille du volcan n’avait pas évolué. Celui-ci se trouve à 25km à l’est de Petite-Terre.
La campagne scientifique a aussi montré une baisse du nombre de séismes ces dernières semaines. 163 séismes ont été observés du 12 mai 2019 au 11 juin 2019. Le séisme le plus important a eu lieu le 15 mai 2018, il était d’une magnitude de 5,8 sur l’échelle de Richter.
Rien n’est dit sur le déplacement et l’affaissement de l’île observé ces derniers mois. « Ce n’était pas l’objet de cette mission. D’autres explorations scientifiques devraient avoir lieu rapidement, conclut Dominique Sorain. »