L’homme est un ouvrier immigré originaire du Bengladesh comme il y en a beaucoup à Maurice. Un policier l’a arrêté à un carrefour après une petite infraction au code de la route. Il a voulu s’en sortir en glissant un billet de 500 roupies au policier, l’équivalent de 10 euros pour échapper à la contravention.
Mal lui en a pris, le policier l’a immédiatement interpellé pour tentative de corruption. Présenté devant un juge, le scootériste a plaidé sa cause : une femme et deux enfants à nourrir, cela fait cinq ans qu’il est à Maurice, il n’a pas pu rentrer une seule fois au Bengladesh pour voir sa famille. Le juge s’est montré inflexible : 130 jours de prison.
Le policier, lui, s’en tire avec les félicitations de sa hiérarchie. La semaine dernière à l’occasion la sortie d’une nouvelle promotion de l’école de police, le premier ministre mauricien a insisté sur la tolérance zéro à l’égard des agents corrompus.