Maurice cherche à étendre sa zone maritime au nord de l'archipel des Chagos

Photo satellitaire du Récif Blenheim
Au nord de l’archipel des Chagos, les Mauriciens sont à la recherche du moindre caillou ou banc de sable émergé pour étendre leur zone maritime exclusive

Il y a une norme internationale pour délimiter les frontières maritimes : c’est la règle des 200 milles marins. Cela correspond à 370 kilomètres (et des poussières) à partir de la côte. Au nord des Chagos, il y a un récif corallien qui affleure à la surface : c’est le récif de Blenheim. Il suffit d’un seul banc de sable ou un rocher qui reste sec à marée haute, même de quelques centimètres, pour pouvoir en quelque sorte y planter le drapeau et étendre la frontière 370 kilomètres au-delà.

C’est précisément ce qu’est en train de faire la mission envoyée par Maurice sur le navire « Bleu de Nimes ». Des scientifiques suédois sont à bord du bateau pour mener ces études. Elles sont rapportées par le journal britannique « le Guardian »  qui a dépêché un envoyé spécial à bord. Pour les chercheurs suédois, il ne s’agit pas seulement d’une histoire de souveraineté : l’archipel des Chagos est une zone intéressante parce que le niveau de la surface de la mer y est en dessous du niveau moyen des océans sur la planète.

Une preuve concrète que la terre n’est pas tout à fait ronde, et que la gravité n’est pas la même partout.