Lors d’une messe au pied de la montagne du Morne, Monseigneur Jean-Michaël Durhône a demandé à ce que le créole devienne une véritable matière pour l’examen du « High School Certificate », l’équivalent du baccalauréat à Maurice.
La langue créole a été lancée l’an dernier comme une option, mais encore très peu suivie. Seuls 188 élèves l’ont choisie.
Selon l’évêque : « le créole est notre patrimoine, c’est la langue qui unit tous les Mauriciens ».
Le sujet est sensible à Maurice. La ministre de l’Éducation reste prudente sur cet enseignement. Elle estime que la grammaire et l’orthographe ne sont pas encore bien définis, qu’il manque des manuels et de la formation pour les enseignants.
Ce sujet revient sans cesse dans les débats depuis l’indépendance. La langue créole, ultra-majoritaire dans la population, reste très minoritaire dans l’éducation où l’on donne la priorité à l’anglais et au français.