L’ « immigration-act » voté au mois de juillet dernier est passé presque inaperçu et pourtant il contient un article qui permet au premier ministre de déchoir de la nationalité mauricienne un étranger naturalisé. Une question d’ordre public ou de sécurité peut être invoquée pour prendre une telle décision.
L’écrivaine d’origine sud-africaine Lindsey Collen estime que cette loi est anticonstitutionnelle et a déposé un recours devant la Cour Suprême. Naturalisée depuis les années 80 après son mariage avec un médecin mauricien, Lindsey Collen se sent particulièrement visée. Elle a publié plusieurs romans, dont un : « le viol de Sita » a été censuré à Maurice, alors qu’il obtenait un prix littéraire du Commonwealth. Linsay Collen a épousé activement la cause des Mauriciens vis-à-vis des Chagos, mais son œuvre est critique à l’égard du pouvoir politique à Maurice.