Il y a huit jours, la ville de Port-Louis était plongée dans le chaos, submergée par des torrents pendant que des milliers de salariés quittaient leur poste de travail en panique, avertis trop tard.
La polémique continue sur cette gestion hasardeuse des alertes 1, 2, 3 et 4 qui correspondent aux couleurs jaune, orange, rouge et violet du système français. La peur d’une nouvelle inondation de Port-Louis est dans tous les esprits. Les
autorités réfléchissent à une autre procédure pour la capitale, permettant d’évacuer les bureaux de manière ordonnée.
On se rend compte aussi, trop tard, que la capitale mauricienne s’est agrandie de façon anarchique. Les canaux d’évacuation sont vite débordés. Des constructions sauvages bloquent l’écoulement des eaux. La Place d’Armes, le cœur historique de la ville et le Caudan Waterfront, le grand centre commercial au bord de l’eau, sont les zones les plus exposées aux inondations venant à la fois de la montagne et de la mer. L’urbanisme est au cœur des débats à Maurice en ce moment alors que l’on craint une nouvelle catastrophe.