Maurice réclame Tromelin

L’îlot de Tromelin
L’île Maurice remet sur le tapis sa revendication sur l’îlot de Tromelin administré par la France

Cela revient par vagues depuis des années. Maurice profite de l’ouverture ce mardi 13 septembre de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New-York pour rappeler que, selon elle, Tromelin lui appartient.

Tromelin n’est qu’un banc de sable corallien de 1 700 mètres de long et 700 mètres de large, situé en plein milieu de l’Océan Indien. Il n’y a que trois habitants si on peut les appeler ainsi : trois météorologues qui font marcher une station d’observation, régulièrement approvisionnés et relayés depuis la Réunion.

Ce n’est pas tant l’île elle-même qui intéresse les Mauriciens, mais plutôt l’immense zone maritime qui l’entoure, grande comme la moitié de la France. La France a proposé un accord de cogestion avec Maurice mais le dossier n’avance pas. L’affaire est politique.

La revendication du gouvernement mauricien permet de réveiller le sentiment patriotique. La querelle sur Tromelin vient d’un malentendu : en 1814 quand la France a cédé Maurice et ses dépendances à l’Angleterre, Tromelin n’était pas incluse dans le document en français, mais le texte en langue anglaise ne dit pas la même chose. C’est un casse-tête pour les juristes qui revient régulièrement sur le tapis depuis 1976.