« On ne peut pas continuer comme ça, les Mahorais veulent une réponse » dit Soihirat, « je ne peux pas comprendre que le gouvernement attende un pourrissement » ; de son côté Maymounati tempère : « le gouvernement n’a pas encore été nommé au grand complet, il faut encore nommer un ministre délégué aux outremers, mais on attend quelqu’un de Paris entre ce jeudi et la semaine prochaine ». La conseillère départementale insiste sur le fait que cette personnalité « doit arriver non pas pour discuter, mais pour apporter des réponses… sans quoi la colère ne retombera pas ».
Les deux élues espèrent « renouer le lien avec la population en colère » et mettent surtout l’accent sur une revendication : la fin des cartes de séjour territorialisées, afin que les immigrés puissent partir vers la métropole. « Nous faisons le maximum pour avoir gain de cause » dit Soihirat El Haddad, « ce point là est indispensable, non négociable ». « Mayotte est asphyxiée, on attend une réponse forte » renchérit Maymounati Moussa Ahamadi.
Les conseillères départementales fondent leurs espoirs sur la future loi Mayotte. « Le Conseil Départemental ne fait pas la loi, mais 120 propositions qui sont le choix des Mahorais » explique Maymounati ajoutant : « cette loi ne sera pas une loi d’exception, au contraire, c’est un premier pas vers le droit commun ».