"MAYOBS4", le géographe Saïd Saïd Hachim reste à quai

le géographe Said Said Hachim en partance pour MAYOBS3
Il n’y aura pas de nouvelle campagne d’observation du volcan pour le géographe Said Said Hachim. Son absence a suscité bon nombre de commentaires et interrogations sur les réseaux sociaux. Le Marion Dufresne est reparti sur la zone du volcan pour la campagne océanographique MAYOBS4. 

 
La campagne MAYOBS4 du 19 juillet au 31 juillet 2019 a pour but de cartographier la ride volcanique entre le volcan et la zone sismique, et détecter des éléments complémentaires qui permettraient la compréhension du phénomène ainsi que l’évolution de ce nouveau volcan à travers les émissions de fluides et les panaches hygrothermiques et volcaniques, précise le communiqué de cette mission. 
Le Marion Dufresne dans le lagon de Mayotte
Tout laissait alors croire que le géographe Said Said Hachim, allait y participer, revenant d’une mission concluante avec MAYOBS3 où il avait par ailleurs affiché beaucoup d’enthousiasme. Mais malgré une demande en bonne et dû forme, il est resté à quai ce vendredi.
 
Le directeur de cabinet de la préfecture s’est voulu transparent, sur Mayotte la 1ère Radio en expliquant qu’il s’agissait cette fois-ci d’une mission plus lourde en terme de protocole scientifique, ce qui n’aurait pas permis la demande de Said Hachim
la physicienne Nathalie Feuillet, de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGB) présente le jeune volcan de Mayotte
Mais sa non-participation à cette nouvelle mission de 12 jours a aussi relancé les polémiques et les mystères autour du volcan et de l’essaim de séismes. Les mahorais semblent une nouvelle fois, être tenus à l’écart, certains y voient des raisons politiques, d’autres, une raison délibérée de les maintenir dans l’ignorance, d’autant que la communication autour du volcan avait déjà suscitée des interrogations, quand les informations sont filtrées pour les journalistes locaux, la presse nationale et internationale obtiennent et distillent des informations plus fournies ; de quoi jeter un trouble et des suspicions autour de la sécurité et les risques qu’encourent les habitants de Mayotte ;  
Les mahorais appelés à donner un nom au volcan
A ce jour les mahorais se contenteront de continuer à ressentir les conséquences plutôt désagréables de l’essaim de séismes; de se disputer pour donner un nom au volcan; et Said Hachim aura eu droit à une mission scientifique de complaisance. Les enjeux autour de cette découverte semblent se jouer ailleurs... bien loin de Mayotte.