Vendredi dernier, une rixe a opposé des femmes et des hommes contre les forces de l'ordre à Mamoudzou. La dernière action d'une manifestation contre l'insécurité à Mayotte. La mèche de la bombe sociale tant annoncée est-elle allumée ?
L’insécurité s’est installée à Mayotte. Des personnes se font agresser sur les plages isolées ou à la campagne. Sortir un smartphone pour téléphoner dans les rues de Mamoudzou est jugé irresponsable.
Les familles se barricadent dans leurs maisons transformées en forteresses avec des grilles aux fenêtres et des barbelés sur les murs d’enceinte. Des municipalités ont instauré des couvre-feux.
Les coupeurs de routes ont fait leur apparition il y a une année. Des automobilistes sont agressés et dépouillés sur les routes du département. Les véhicules de police sont régulièrement caillassés. Et depuis peu, ce sont les établissements scolaires qui sont devenus les théâtres des violences.
Mais, il semble que la limite du tolérable soit franchie. En tous les cas, personne à Paris ne devrait être surpris. La presse nationale a, à maintes reprises, parlé de la situation sociale explosive de Mayotte.
Des voix se sont levées pour dénoncer une « impunité » des auteurs de ces violences. Les voyous seraient connus. Les syndicats de police mettent en avant un manque de moyens humains et matériels. L’absence à Mayotte de structures d'accueil pour des délinquants juvéniles est aussi évoquée. La grande majorité des fauteurs de troubles serait composée de mineurs.
Des lycées et collèges sont fermés pour cause de violence durant de longues semaines. L'heure du ras le bol a sonné pour les syndicats, les associations villageoises et les collectifs.
Même si des chefs d’établissements prônent la continuité des services, coûte que coûte :
Philippe MARY - Proviseur du LPO d'Etat de KAHANI
« Malgré les événements actuels, le proviseur du lycée informe les élèves et leurs responsables que l’établissement, depuis la rentrée scolaire, a toujours été ouvert et continue d’accueillir tous les élèves et étudiants. »
« Le proviseur du lycée du Nord à Acoua rappelle que le lycée est ouvert et les personnels présents. Les CCF EPS seront assurés dans la semaine du 19 au 24 février 2018.
Il invite tous les parents, s’ils peuvent assurer le transport aller / retour en toute sécurité à envoyer leurs enfants en classe. »
Au niveau politique, il n’y a pas de réactions fortes, à part un communiqué du député LR Mansour Kamardine :
« En ignorant, avec morgue, le mouvement social contre les violences en milieu scolaire à Mayotte qui s’amplifie, jours après jour, le Gouvernement passe de l’indifférence à la provocation vis-à-vis des élèves, des familles, des enseignants, des conducteurs de bus scolaires, des agents en charge de la sécurité et plus largement vis-à-vis de l’ensemble des habitants de Mayotte. »
Le député réunionnais LFI, Jean Hugues Ratenon, en visite à Mayotte a sous-entendu que cette situation serait voulue par Paris.
La semaine du 20 au 25 février 2018 était prévue pour être celle de la mobilisation contre les violences et l’insécurité. Des marches pour la paix, des manifestations pour sensibiliser les autorités allaient être organisées...
Vendredi dernier, des affrontements ont eu lieu à Mamoudzou entre les forces de l’ordre et les manifestants. Des gendarmes et des policiers sont accusés d’avoir choisi leur camp ; celui des « autres », contre les intérêts des mahorais. Le préfet doit partir selon un leader de l’intersyndicale. Le tribunal est saisi, l’affaire est entre les mains de la justice.
Les familles se barricadent dans leurs maisons transformées en forteresses avec des grilles aux fenêtres et des barbelés sur les murs d’enceinte. Des municipalités ont instauré des couvre-feux.
Les coupeurs de routes ont fait leur apparition il y a une année. Des automobilistes sont agressés et dépouillés sur les routes du département. Les véhicules de police sont régulièrement caillassés. Et depuis peu, ce sont les établissements scolaires qui sont devenus les théâtres des violences.
Mais, il semble que la limite du tolérable soit franchie. En tous les cas, personne à Paris ne devrait être surpris. La presse nationale a, à maintes reprises, parlé de la situation sociale explosive de Mayotte.
Des voix se sont levées pour dénoncer une « impunité » des auteurs de ces violences. Les voyous seraient connus. Les syndicats de police mettent en avant un manque de moyens humains et matériels. L’absence à Mayotte de structures d'accueil pour des délinquants juvéniles est aussi évoquée. La grande majorité des fauteurs de troubles serait composée de mineurs.
Des lycées et collèges sont fermés pour cause de violence durant de longues semaines. L'heure du ras le bol a sonné pour les syndicats, les associations villageoises et les collectifs.
Même si des chefs d’établissements prônent la continuité des services, coûte que coûte :
Philippe MARY - Proviseur du LPO d'Etat de KAHANI
« Malgré les événements actuels, le proviseur du lycée informe les élèves et leurs responsables que l’établissement, depuis la rentrée scolaire, a toujours été ouvert et continue d’accueillir tous les élèves et étudiants. »
« Le proviseur du lycée du Nord à Acoua rappelle que le lycée est ouvert et les personnels présents. Les CCF EPS seront assurés dans la semaine du 19 au 24 février 2018.
Il invite tous les parents, s’ils peuvent assurer le transport aller / retour en toute sécurité à envoyer leurs enfants en classe. »
Au niveau politique, il n’y a pas de réactions fortes, à part un communiqué du député LR Mansour Kamardine :
« En ignorant, avec morgue, le mouvement social contre les violences en milieu scolaire à Mayotte qui s’amplifie, jours après jour, le Gouvernement passe de l’indifférence à la provocation vis-à-vis des élèves, des familles, des enseignants, des conducteurs de bus scolaires, des agents en charge de la sécurité et plus largement vis-à-vis de l’ensemble des habitants de Mayotte. »
Le député réunionnais LFI, Jean Hugues Ratenon, en visite à Mayotte a sous-entendu que cette situation serait voulue par Paris.
La semaine du 20 au 25 février 2018 était prévue pour être celle de la mobilisation contre les violences et l’insécurité. Des marches pour la paix, des manifestations pour sensibiliser les autorités allaient être organisées...
Vendredi dernier, des affrontements ont eu lieu à Mamoudzou entre les forces de l’ordre et les manifestants. Des gendarmes et des policiers sont accusés d’avoir choisi leur camp ; celui des « autres », contre les intérêts des mahorais. Le préfet doit partir selon un leader de l’intersyndicale. Le tribunal est saisi, l’affaire est entre les mains de la justice.