Mayotte cinq ans de département : « L’Etat aurait pu mieux faire »

La Réunion, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane célèbrent, cette année, les 70 ans de leurs départementalisations. L’occasion de faire le bilan d’un septuagénaire qui semble aujourd’hui complètement inadapté. 
La situation politique nationale et internationale a évolué ainsi que et les aspirations des habitants de ces comtés d’outre mer.
Les autochtones exigent plus d’autonomie et de pouvoir de décision tout en gardant le statut de départements et régions  français. 
Le député socialiste de Mayotte, Ibrahim Aboubacar, se dit satisfait de la position prise par les élus des départements d’outre mer. Il faut que chaque département soit considéré seul dans et avec ses spécificités. Mayotte qui va fêter ses 5 ans de départementalisation, le 29 mars prochain, ne peut pas être logée à la même enseigne que les quatre premières.

« Les lois doivent être adaptables aux réalités locales qui sont diverses car à chaque fois que nous demandons des mesures particulières pour Mayotte, l’on nous répond que la constitution ne le permet pas », se plaint Ibrahim Aboubacar.
Par exemple, « nous exigeons des moyens importants pour les Première, les stations  radios et télévisions  d’outre mer qui doivent développer les productions locales car les habitants de ses départements le demandent ».
 Tous les secteurs sont concernés.
Les mêmes  moyens qui sont alloués à tous les départements et les communes dans les outre mers français doivent être aux collectivités locales de Mayotte. Cela est valable pour les effectifs de polices, les professeurs et tous les autres corps de la fonction publique ».
L’ancien secrétaire départemental de la fédération socialiste de Mayotte propose que les élus mahorais se saisissent des dernières conclusions de la cour des comptes pour s’en servir comme bilan d’étape et expertise et travailler à partir du document de travail qu’est Mayotte 2025.