El Had Chakrina LR déclaré, par la préfecture, vainqueur des élections législatives dans la circonscription 1 au nord de Mayotte puis invalidé par la commission électorale au bénéfice de son adversaire Ramlati Ali PS, a décidé d' introduire un recours auprès de la Cour constitutionnelle.
El Had Chakrina a accordé un entretien au site d'informations " Mayotte 1ère.fr Actualités" pour expliquer davantage son analyse du déroulement de ce scrutin.
On a volé la victoire des Mahorais
" J'estime que la vérité a éclaté. C'est le droit des Mahorais à connaître la vérité sur le déroulement de ce scrutin qui a éclaté, par conséquent, je ne fais que respecter la parole qu' on m' avait transmise par les Mahorais, je ne fais que le porte parole de ces Mahorais qui se demandent pourquoi on leur a volé leur victoire le 18 juin 2017.
Ce 18 juin 2017, les Mahorais ont fêté leur victoire à la place de la République parce que nous avons eu cette victoire reconnue par la préfecture de Mayotte et puis transmise auprès du ministère de l’intérieur."
Procès verbal falsifié
Le lendemain, cette victoire a été modifiée puisqu'il y a eu un procès verbal litigieux emmenée très tard dans la soirée de la commune de Bandraboua à la préfecture de Mayotte et ce procès verbal a modifié sensiblement les résultats. Ce procès verbal est complètement falsifié. Il n' a pas été signé par le président du bureau de vote ni par les assesseurs et il n'y a aucune observation sur les modifications qui ont été apportées et c'est sur la base de ce document qu'il y a eu des modifications des résultats de cette élection. Par conséquent, il est manifeste que ce document n’est absolument pas valable et qu’il n’aurait absolument pas fallu en tenir compte.
Que justice soit faite
Cela étant, moi, je ne fais que reprendre encore une fois la parole des Mahorais qui veulent justement qu' on leur dise quelle est la vérité et qui ne veulent surtout pas qu' on leur vole leur victoire parce que dimanche 18 juin, c'est Mayotte qui a gagné, c'est la circonscription 1 qui a fait basculer les valeurs que nous défendons et le projet que nous défendons. Donc, nous voulons que justice et vérité soient faites sur le fait qu'on ait volé cette victoire aux Mahorais.
Procurations frauduleuses et vote des personnes décédées
Emmanuel Tusevo : Sur quelles preuves concrètes vous vous basez pour étayer vos accusations, vos dénonciations?
El Had Chakrina : Nous avons plusieurs preuves, nous avons des procurations qui sont frauduleuses, signées par une même personne plusieurs fois, nous avons également des listes d’émargement qui ne sont pas conformes à la réglementation. Nous avons aussi des bulletins de vote qui sont considérés comme nuls sans en apporter la preuve puisque vous savez qu'il faut que les bulletins soient signés par le président du bureau de vote et les assesseurs et que justement ils soient mis dans une enveloppe et cette enveloppe doit être signée par le président du bureau de vote ainsi que par les assesseurs et leur nombre doit être mentionné mais ce n' est pas le cas.
Nous avons des nombreuses preuves. Nous avons des personnes décédées qui ont voté et bien sûr le procès verbal qui a été modifié et qui a été ramené par une personne très tard dans la nuit de dimanche de Bandraboua au nord à la préfecture.
Fraudes électorales
Au-delà de ce cas, je tiens à rappeler qu’à Mayotte, ce sont des pratiques courantes, c'est-à-dire que la fraude électorale est telle que tout le monde s’en est accommodé. Nous ne voulons plus de cet accommodement parce que ma candidature a porté un vent d’espoir, l’espoir de l’honnêteté, de la transparence et du respect du droit de chaque individu. Nous sommes dans la république française, nous souhaitons l’égalité. Il faut dans ce cas - là appliquer le droit et les devoirs. Et les devoirs, c'est ce que nous faisons en ce moment.
La sincérité du vote altérée
Il faut bien comprendre qu’il y a seulement 44 voix qui me séparent de ma concurrente qui dit au passage aussi qu’il y a 60 voix. Mon adversaire peut avancer les chiffres qu’elle veut mais je constate juste que les procurations frauduleuses, il y en a 45, les bulletins nuls qui sont connus à ce jour puisque vous savez que ce sont des bulletins qui sont considérés comme nuls sans apporter la preuve, en tout cas ce qui est établi par la commission électorale, il y en a 106. Le procès verbal qui a été modifié, il me donne la victoire à 147 or c’est indiqué 112. Lorsque vous additionnez tous ces chiffres, vous vous rendez compte justement qu’ il y a 200 voix qui ont altéré la sincérité du vote, ça dépasse le chiffre de 44 ou de 60, c’est la raison pour laquelle nous estimons qu’ il y a aussi peu de voix qui séparent les 2 concurrents et qu’ en plus de ça, il y a eu des pratiques qui ne sont absolument pas conformes à la loi. Il est tout à fait probable, possible pour le juge électoral d’examiner les éléments qui sont en notre possession et qu’on lui transmettra pour vérifier que la sincérité du vote a été viciée et que par conséquent, cette élection ne repose pas sur des éléments qui auraient facilité la régularité de cette sincérité du vote.
Tout d’ abord, il faut savoir que dans chaque bureau de vote, la préfecture a un délégué. Ces deux délégués ont fait remonter toutes les informations c'est-à-dire les résultats obtenus. Donc, la préfecture, pour éviter toute erreur, comptabilisait le dépouillement à chaque fois que la préfecture parvenait à 30% du dépouillement puis à 75% du dépouillement et enfin 100%. Elle transmettait les résultats et au final, les résultats qui sont ressortis indiquaient ma victoire puisque nous avons gagné face à ma concurrente. C’est la raison pour laquelle ces résultats là étaient transmis au ministère de l’intérieur qui a bien mentionné que je suis sorti vainqueur de ce scrutin.
Que le juge électoral se prononce sur l' authenticité de la validité du procès verbal
Mais la zone d’ombre c’est la question que nous nous posons à partir du moment où nous étions en train de fêter notre victoire, il y a eu un procès verbal litigieux rapporté depuis la commune de Brandraboua, nous ne savons pas qui l’a rapporté, nous ne savons pas qui a modifié ce procès verbal litigieux. Ce procès verbal litigieux a ensuite conduit la commission électorale à modifier ces chiffres. C’est la raison pour laquelle nous disons dans la mesure où ce procès verbal n’ a ni été signé par un président de bureau de vote, ni par les assesseurs et qu’ il n’ y a aucune observation sur la modification sur ce procès verbal qui contient des traces de l' effaceur " blanco" , du blanc sur mes résultats, ainsi que sur ceux de ma concurrente, il y a un grand problème. Il faut quand même que le juge électoral puisse davantage nous éclairer là-dessus sur cette question de l’ authenticité de la validité de ce document, pas seulement ce document puisqu’il y a d’ autres éléments que nous soumettrons au juge électoral pour savoir quelle est sa validité. Par ailleurs, il est important d’ éclaircir davantage la situation pour savoir quelle est la responsabilité de la personne qui serait à l’ origine de ces modifications puisque encore une fois, nous sommes dans une république française, nous avons des institutions qui fonctionnent parfaitement et j’ ai confiance en la justice de mon pays. Je crois que les éclaircissements seront faits d’une façon ou une autre dans les plus brefs délais.
Achat des votes à Mayotte
Un procès verbal quand il y a du blanc l’effaceur il faut qu’il soit signé par un président du bureau de vote et les assesseurs et qu’il y ait des observations. Nous allons soumettre ce document au juge électoral qui se prononcera en la matière puisque pour le moment nous sommes tous dans le flou sur cette situation. Par contre nous sommes sûrs du caractère invalide de ce document qui a été transmis et nous sommes également certains des éléments qui sont en notre possession notamment les procurations frauduleuses. Trop souvent à Mayotte, il y a des pratiques qui sont inadmissibles. Lors des élections, il y a des voix qui sont achetées, des bulletins qui sont achetés puisque les jeunes sont soudoyés. On les rend ivres, on fait en sorte justement de ne pas respecter les procédures qui mènent véritablement à un scrutin régulier et ce sont des pratiques qui sont de plus en plus nombreuses et qui sont étalées depuis des nombreuses années et tout le monde s’en est accommodé. Je veux rappeler que nous sommes en France à Mayotte et que Mayotte également doit respecter les lois de la république donc quand on est candidat à une élection qu’elle soit locale ou nationale, on doit respecter les règles qui en sont prescrites. Il est temps que Mayotte accomplisse ses devoirs au niveau de l’application des droits.
Propos recueillis par EMMANUEL TUSEVO DIASAMVU
On a volé la victoire des Mahorais
" J'estime que la vérité a éclaté. C'est le droit des Mahorais à connaître la vérité sur le déroulement de ce scrutin qui a éclaté, par conséquent, je ne fais que respecter la parole qu' on m' avait transmise par les Mahorais, je ne fais que le porte parole de ces Mahorais qui se demandent pourquoi on leur a volé leur victoire le 18 juin 2017.
Ce 18 juin 2017, les Mahorais ont fêté leur victoire à la place de la République parce que nous avons eu cette victoire reconnue par la préfecture de Mayotte et puis transmise auprès du ministère de l’intérieur."
Procès verbal falsifié
Le lendemain, cette victoire a été modifiée puisqu'il y a eu un procès verbal litigieux emmenée très tard dans la soirée de la commune de Bandraboua à la préfecture de Mayotte et ce procès verbal a modifié sensiblement les résultats. Ce procès verbal est complètement falsifié. Il n' a pas été signé par le président du bureau de vote ni par les assesseurs et il n'y a aucune observation sur les modifications qui ont été apportées et c'est sur la base de ce document qu'il y a eu des modifications des résultats de cette élection. Par conséquent, il est manifeste que ce document n’est absolument pas valable et qu’il n’aurait absolument pas fallu en tenir compte.
Que justice soit faite
Cela étant, moi, je ne fais que reprendre encore une fois la parole des Mahorais qui veulent justement qu' on leur dise quelle est la vérité et qui ne veulent surtout pas qu' on leur vole leur victoire parce que dimanche 18 juin, c'est Mayotte qui a gagné, c'est la circonscription 1 qui a fait basculer les valeurs que nous défendons et le projet que nous défendons. Donc, nous voulons que justice et vérité soient faites sur le fait qu'on ait volé cette victoire aux Mahorais.
Procurations frauduleuses et vote des personnes décédées
Emmanuel Tusevo : Sur quelles preuves concrètes vous vous basez pour étayer vos accusations, vos dénonciations?
El Had Chakrina : Nous avons plusieurs preuves, nous avons des procurations qui sont frauduleuses, signées par une même personne plusieurs fois, nous avons également des listes d’émargement qui ne sont pas conformes à la réglementation. Nous avons aussi des bulletins de vote qui sont considérés comme nuls sans en apporter la preuve puisque vous savez qu'il faut que les bulletins soient signés par le président du bureau de vote et les assesseurs et que justement ils soient mis dans une enveloppe et cette enveloppe doit être signée par le président du bureau de vote ainsi que par les assesseurs et leur nombre doit être mentionné mais ce n' est pas le cas.
Nous avons des nombreuses preuves. Nous avons des personnes décédées qui ont voté et bien sûr le procès verbal qui a été modifié et qui a été ramené par une personne très tard dans la nuit de dimanche de Bandraboua au nord à la préfecture.
Fraudes électorales
Au-delà de ce cas, je tiens à rappeler qu’à Mayotte, ce sont des pratiques courantes, c'est-à-dire que la fraude électorale est telle que tout le monde s’en est accommodé. Nous ne voulons plus de cet accommodement parce que ma candidature a porté un vent d’espoir, l’espoir de l’honnêteté, de la transparence et du respect du droit de chaque individu. Nous sommes dans la république française, nous souhaitons l’égalité. Il faut dans ce cas - là appliquer le droit et les devoirs. Et les devoirs, c'est ce que nous faisons en ce moment.
La sincérité du vote altérée
Il faut bien comprendre qu’il y a seulement 44 voix qui me séparent de ma concurrente qui dit au passage aussi qu’il y a 60 voix. Mon adversaire peut avancer les chiffres qu’elle veut mais je constate juste que les procurations frauduleuses, il y en a 45, les bulletins nuls qui sont connus à ce jour puisque vous savez que ce sont des bulletins qui sont considérés comme nuls sans apporter la preuve, en tout cas ce qui est établi par la commission électorale, il y en a 106. Le procès verbal qui a été modifié, il me donne la victoire à 147 or c’est indiqué 112. Lorsque vous additionnez tous ces chiffres, vous vous rendez compte justement qu’ il y a 200 voix qui ont altéré la sincérité du vote, ça dépasse le chiffre de 44 ou de 60, c’est la raison pour laquelle nous estimons qu’ il y a aussi peu de voix qui séparent les 2 concurrents et qu’ en plus de ça, il y a eu des pratiques qui ne sont absolument pas conformes à la loi. Il est tout à fait probable, possible pour le juge électoral d’examiner les éléments qui sont en notre possession et qu’on lui transmettra pour vérifier que la sincérité du vote a été viciée et que par conséquent, cette élection ne repose pas sur des éléments qui auraient facilité la régularité de cette sincérité du vote.
Tout d’ abord, il faut savoir que dans chaque bureau de vote, la préfecture a un délégué. Ces deux délégués ont fait remonter toutes les informations c'est-à-dire les résultats obtenus. Donc, la préfecture, pour éviter toute erreur, comptabilisait le dépouillement à chaque fois que la préfecture parvenait à 30% du dépouillement puis à 75% du dépouillement et enfin 100%. Elle transmettait les résultats et au final, les résultats qui sont ressortis indiquaient ma victoire puisque nous avons gagné face à ma concurrente. C’est la raison pour laquelle ces résultats là étaient transmis au ministère de l’intérieur qui a bien mentionné que je suis sorti vainqueur de ce scrutin.
Que le juge électoral se prononce sur l' authenticité de la validité du procès verbal
Mais la zone d’ombre c’est la question que nous nous posons à partir du moment où nous étions en train de fêter notre victoire, il y a eu un procès verbal litigieux rapporté depuis la commune de Brandraboua, nous ne savons pas qui l’a rapporté, nous ne savons pas qui a modifié ce procès verbal litigieux. Ce procès verbal litigieux a ensuite conduit la commission électorale à modifier ces chiffres. C’est la raison pour laquelle nous disons dans la mesure où ce procès verbal n’ a ni été signé par un président de bureau de vote, ni par les assesseurs et qu’ il n’ y a aucune observation sur la modification sur ce procès verbal qui contient des traces de l' effaceur " blanco" , du blanc sur mes résultats, ainsi que sur ceux de ma concurrente, il y a un grand problème. Il faut quand même que le juge électoral puisse davantage nous éclairer là-dessus sur cette question de l’ authenticité de la validité de ce document, pas seulement ce document puisqu’il y a d’ autres éléments que nous soumettrons au juge électoral pour savoir quelle est sa validité. Par ailleurs, il est important d’ éclaircir davantage la situation pour savoir quelle est la responsabilité de la personne qui serait à l’ origine de ces modifications puisque encore une fois, nous sommes dans une république française, nous avons des institutions qui fonctionnent parfaitement et j’ ai confiance en la justice de mon pays. Je crois que les éclaircissements seront faits d’une façon ou une autre dans les plus brefs délais.
Achat des votes à Mayotte
Un procès verbal quand il y a du blanc l’effaceur il faut qu’il soit signé par un président du bureau de vote et les assesseurs et qu’il y ait des observations. Nous allons soumettre ce document au juge électoral qui se prononcera en la matière puisque pour le moment nous sommes tous dans le flou sur cette situation. Par contre nous sommes sûrs du caractère invalide de ce document qui a été transmis et nous sommes également certains des éléments qui sont en notre possession notamment les procurations frauduleuses. Trop souvent à Mayotte, il y a des pratiques qui sont inadmissibles. Lors des élections, il y a des voix qui sont achetées, des bulletins qui sont achetés puisque les jeunes sont soudoyés. On les rend ivres, on fait en sorte justement de ne pas respecter les procédures qui mènent véritablement à un scrutin régulier et ce sont des pratiques qui sont de plus en plus nombreuses et qui sont étalées depuis des nombreuses années et tout le monde s’en est accommodé. Je veux rappeler que nous sommes en France à Mayotte et que Mayotte également doit respecter les lois de la république donc quand on est candidat à une élection qu’elle soit locale ou nationale, on doit respecter les règles qui en sont prescrites. Il est temps que Mayotte accomplisse ses devoirs au niveau de l’application des droits.
Propos recueillis par EMMANUEL TUSEVO DIASAMVU