Depuis ce mardi, des jeunes érigent des barrages pour se faire entendre des autorités. Ils veulent des transports pour aller en cours. Depuis hier les établissements scolaires tournent au ralenti.
Siti Daroussi•
Si ce mardi, les jeunes s’étaient contentés de barrer les axes principaux, ce mercredi, non seulement les barrages se sont multipliés isolant totalement la commune de Mamoudzou, mais sur certains de ces barrages, des jeunes ont mis le feu à des poubelles et autres pneus; n'hésitant pas à affronter les forces de l'ordre. Au cœur de leur colère et frustration, le manque de bus en nombre suffisant pour les conduire au collège ou au lycée.
À l’entrée Sud de Mamoudzou, des automobilistes se sont fait caillasser par des jeunes. Vers le Nord, à Dzoumogné dans la commune de Bandraboua, même scène de blocage, mais les forces de l’ordre sont intervenus. Le maire de la commune Fahardine Ahamada est aussi intervenu en dialoguant avec les jeunes pour qu’ils lèvent leur barrage.
Sur certains barrages, ce sont des automobilistes qui ont tenté de les lever. Dans la commune de Koungou, la situation est encore plus compliquée, où des jeunes bien décidés, tiennent un barrage en feu. Sur les ondes de Mayotte la 1ère cemercredi matin, beaucoup de témoignages d’automobilistes qui se sont fait caillasser, agresser par des jeunes cagoulés. Mais où sont passées les autorités ? C’est la question que beaucoup se posent. Les gendarmes en intervention à Kawéni (commune de Mamoudzou) ont fait usage de bombes lacrymogènes.