Mayotte-immigration: le projet d'une "carotte" pour rentrer aux Comores

Contrairement à cette image, les passagers n'avaient pas de gilet de sauvetage.
L’accord-cadre signé lundi entre la France et les Comores comporte un volet sur les migrations. Les visas seront facilités pour "certaines personnes contribuant au développement de la relation bilatérale".
Pour les sans-papiers, une "incitation au retour" est à l'étude
Les reconduites à la frontière sont un panier percé. Sans que l’on puisse l'évaluer précisément, chaque mahorais est témoin du fait que beaucoup reviennent en kwassa...parfois le jour même de leur expulsion. La nouvelle coopération sera donc conditionnée par des efforts concrets des autorités comoriennes, pour arrêter les départs d’Anjouan. Il est même question de leur fournir un radar.

L’accord annonce un engagement : « La prise en charge et l’accompagnement, à partir de Mayotte, des personnes devant retourner dans leur île d’origine ». Cela signifie que l’on va inciter financièrement les sans-papiers à retourner chez eux. Les modalités feront l’objet d’un contrat séparé.

Cela se pratique déjà en France et dans d’autres pays européens : Jusqu’à 650 euros pour un retour « simple », voire plusieurs milliers d’euros pour soutenir une création d’entreprise.

L’Etat dépense plus dans les reconduites à la frontière que dans l’aide aux Comores. Déjà en 2012, un rapport sénatorial avait chiffré ces reconduites jusqu'à près de 70 millions d'Euros par an. Or elles se sont sensiblement accrues.  Cette année, le chiffre pourrait atteindre 30 000 personnes ramenées de force à Anjouan.