Mayotte regarde vers l’Afrique

Le président du conseil départemental de Mayotte répète à qui veut l’entendre que les étudiants mahorais doivent aussi aller au Kenya. Un pays d’avenir avec un modèle économique qui peut inspirer le département français le plus proche de l’Afrique.

Ben Issa Ousséni, le président du conseil départemental ne tarit pas d’éloge pour ce grand pays de la côte Est-Africaine. Il a profité de la Journée des diplômés et des talents mahorais à La Réunion,  pour rappeler les opportunités qu’offre le Kenya.

« Les étudiants mahorais vont se former à La Réunion, à Madagascar et à Maurice, c’est une très bonne chose, mais il faut maintenant se tourner vers le Kenya ». Avec un taux de croissance à 2 chiffres, la patrie de Jomo Kenyatta est un exemple pour Mayotte.

Selon Ben Issa Ousséni, le département doit inciter et accompagner les candidats à l’instar de ce qui a été mis en place pour les étudiants qui sont envoyés au Canada.

Après le retour aux sources culturelles des mahorais en Afrique de l’Est, notamment au Mozambique, dont Alain Kamal Martial, dramaturge, metteur en scène et spécialiste de l’histoire coloniale, est le grand défenseur ; le monde économique est entrain de jeter les ponts entre les deux entités.

En matière de commerce, des petites initiatives privées existent déjà. Le souhait du président de la Collectivité semble évident et pourtant, pendant longtemps, Mayotte a feint d’ignorer sa proximité avec cette partie du monde.

Mais la découverte d'importantes quantités de gaz naturel dans le bassin de Rovuma au large des côtes nord du Mozambique,  environ 1840 milliards de m3 a changé bien des choses sur le département français du canal. 

D’ailleurs, le projet de la piste longue devait se réaliser en parallèle avec le projet gazier du Mozambique. Et Mayotte plateforme du développement régional doit être à la hauteur en matière d’ingénierie et de numérique. Un projet de réalisation d’un Data Center est porté par le département.

L’insertion régionale qui s’est longtemps heurtée à des considérations politiques est maintenant acceptée. Reste maintenant à créer les conditions matérielles de sa réussite. Le président Ben Issa en fait son affaire.