Mayotte vient de passer un cap. Une  centaine de cas sont dépistés

101 cas, 1 mort, 11 hospitalisés et 10 guéris. Tel est le point de l’épidémie après deux semaines de confinement. La chance de Mayotte est d’avoir commencé la lutte très tôt. Le Coronavirus est arrivé plus récemment qu’ailleurs. Il est encore temps. Il ne faut pas lâcher. 
Le premier cas a été dépisté à Mayotte le 14 mars dernier. Il s’agissait d’un voyageur de retour de métropole. L’homme âgé d’une trentaine d’années, avait séjourné dans l’Oise, le département de France alors le plus touché.
Quelques jours plus tard surgissait le cas numéro 2 : une jeune femme revenue du nord de la France. Le cas numéro 3 était directement lié au numéro 2 puisqu’il s’agissait du conjoint de la jeune femme. Lui n’avait pas voyagé et constituait le premier cas de contamination locale. Tous ces premiers cas sont guéris, ils sont plutôt jeunes. 

Des médecins, des policiers… et un candidat aux municipales

La machine s’est ensuite emballée au gré des retours de vacances des enseignants, médecins et  personnels soignants, policiers… L’aéroport de Pamandzi a été la porte d’entrée du virus, avant que les autorités ne se décident à le fermer. Il est maintenant plus difficile de tracer chacun des porteurs de virus, même si l’Agence Régionale de Santé s’efforce encore de le faire. 
C’est ainsi que l’on a pu savoir qu’un médecin contaminé a été bien inspiré de fermer son cabinet à temps, épargnant ainsi ses patients, sur la commune de Bandrélé.
Sur cette même commune, un candidat aux élections municipales a contaminé d’autres personnes sans le savoir. Lors de la soirée du premier tour, les gestes barrières déjà en vigueur avaient été largement oubliés dans l’ivresse de la campagne. 
Des policiers ont aussi été touchés lors de vacances en  métropole et ont transmis le virus à leurs collègues, lesquels l’ont transmis à leurs familles.
 

Mayotte doit conserver son avance dans le combat contre l’épidémie

Jusqu’à maintenant le bilan humain reste relativement contenu : une personne est décédée, qui n’avait pas été diagnostiquée au préalable car souffrant d’autres pathologies ;  2 malades sont en réanimation, 9 en service de médecine. 10 patients sont officiellement guéris.
La chance des mahorais est d’avoir pu être sensibilisés aux gestes barrières, la distanciation sociale. Le confinement a commencé avant la métropole dans la chronologie de l’épidémie. Le premier cas a été signalé le 24 janvier en France, et le confinement est intervenu presque deux mois plus tard. A Mayotte c’est seulement trois jours après le premier cas que le confinement a commencé.
Chacun espère que cette avance permettra d’étouffer une flambée de l’épidémie que tout le monde redoute. Il faut tenir, ne pas sortir.