Lors d'un discours d' orientation aux élus de Mayotte, la ministre des outre-mer, Annick GIRARDIN, les a invités à être "moteurs" pour le développement de leur territoire.
Elle a annoncé aussi que l’Etat va verser 120 millions d’euros, au conseil départemental de Mayotte, pour la PMI.
Elle a annoncé aussi que l’Etat va verser 120 millions d’euros, au conseil départemental de Mayotte, pour la PMI.
Lors d'un discours d'orientation aux élus de Mayotte, la ministre les a invités à être "moteurs" pour le développement de leur territoire. "Ne fuyons pas les problèmes, restons lucides mais pensons à demain. Mayotte est une terre des possibles", a-t-elle dit.
"Les Mahoraises et les Mahorais se battent quotidiennement pour des besoins essentiels", a-t-elle affirmé, jugeant "inacceptable qu’en France en 2017, l’accès à l’eau ne soit pas garanti sur un territoire de la République", en référence aux mois de pénurie d'eau en début d'année.
Mme Girardin a demandé aux élus mahorais d'être "la pierre angulaire" des prochaines asssises des Outre-mer, promesse de campagne d'Emmanuel Macron. "vous serez les porte-voix" des préoccupations de la population "et nous savons tous ici combien elles sont nombreuses: jeunesse, éducation, infrastructures, santé, sécurité."
En matière de sécurité et d’immigration, elle a reconnu que "la situation dramatique" des Mahorais face à l'immigration massive venue des Comores "est parfois méconnue en métropole".
"Notre responsabilité collective, en tant qu’élus, c’est de ne pas laisser les discours et les comportements extrémistes s’imposer dans le débat public et en poser les termes", a-t-elle déclaré.
Marine Le Pen était arrivée en 2e position au premier tour de la présidentielle dans ce département d'Outre-mer.
120 millions d'euros au conseil départemental de Mayotte pour la PMI
L’Etat va verser 120 millions d’euros au conseil départemental de Mayotte, pour compenser le transfert de compétence en matière de protection maternelle et infantile (PMI), a annoncé jeudi la ministre des Outre-mer Annick Girardin, en déplacement sur l'ile.
"La PMI de Mayotte est la plus importante PMI de France par son activité", a dit la ministre, qui a posé la première pierre de la nouvelle PMI de Vahibé, avant de signer une convention dans laquelle "l'Etat reconnaît le droit à compensation" de la compétence en matière de PMI transférée au conseil départemental en 2009.
"Les chiffres de la santé à Mayotte sont alarmants", a-t-elle affirmé. Elle a ainsi cité les "10.000 naissances prévues" pour 2017, un "taux de mortalité infantile et maternelle quatre fois plus élevé qu’en métropole", une population où "plus de la moitié des habitants a moins de 20 ans". "Des indices de fécondité élevés", une "couverture vaccinale faible chez les plus jeunes" sont également des facteurs d'inquiétude. "Plus de 80% de la population mahoraise vit sous le seuil de pauvreté", a dit la ministre. "Cela n’est pas acceptable. Cela n’est pas tolérable".
"De nombreuses mères originaires des Comores viennent accoucher à Mayotte. L’accès à la santé dans les conditions prévues par les lois de la République est à l'évidence un facteur d’incitation à la migration, qui a des conséquences sur le système de santé mahorais", a-t-elle dit. "Aider les Comores à développer sur leur territoire une offre de santé est l’un des enjeux de la coopération régionale", a ajouté la ministre.
Elle a cité les besoins en effectif des PMI de Mayotte, qui ne compte que "3 postes de médecins occupés sur les 12 budgétés", 8 postes de sages-femmes sur les 20 budgétés, 21 infirmiers diplômés d’état (IDE) sur les 24 prévus", et "un pharmacien".
L'enveloppe de 120 millions d'euros "doit servir à répondre aux urgences", a-t-elle dit, comme "le lancement des travaux pour la rénovation des structures déjà existantes, la remise en état de fonctionnement optimal des équipements, la mise en conformité aux normes d'hygiène", mais aussi financer le "recrutement de personnel soignant et les aides à la formation", et à plus long-terme, "l’ensemble des secteurs mahorais dédiés à la petite enfance".
EMMANUEL TUSEVO , CORRESPONDANT AFP /caz-et/DS
"Les Mahoraises et les Mahorais se battent quotidiennement pour des besoins essentiels", a-t-elle affirmé, jugeant "inacceptable qu’en France en 2017, l’accès à l’eau ne soit pas garanti sur un territoire de la République", en référence aux mois de pénurie d'eau en début d'année.
Mme Girardin a demandé aux élus mahorais d'être "la pierre angulaire" des prochaines asssises des Outre-mer, promesse de campagne d'Emmanuel Macron. "vous serez les porte-voix" des préoccupations de la population "et nous savons tous ici combien elles sont nombreuses: jeunesse, éducation, infrastructures, santé, sécurité."
En matière de sécurité et d’immigration, elle a reconnu que "la situation dramatique" des Mahorais face à l'immigration massive venue des Comores "est parfois méconnue en métropole".
"Notre responsabilité collective, en tant qu’élus, c’est de ne pas laisser les discours et les comportements extrémistes s’imposer dans le débat public et en poser les termes", a-t-elle déclaré.
Marine Le Pen était arrivée en 2e position au premier tour de la présidentielle dans ce département d'Outre-mer.
120 millions d'euros au conseil départemental de Mayotte pour la PMI
L’Etat va verser 120 millions d’euros au conseil départemental de Mayotte, pour compenser le transfert de compétence en matière de protection maternelle et infantile (PMI), a annoncé jeudi la ministre des Outre-mer Annick Girardin, en déplacement sur l'ile.
"La PMI de Mayotte est la plus importante PMI de France par son activité", a dit la ministre, qui a posé la première pierre de la nouvelle PMI de Vahibé, avant de signer une convention dans laquelle "l'Etat reconnaît le droit à compensation" de la compétence en matière de PMI transférée au conseil départemental en 2009.
"Les chiffres de la santé à Mayotte sont alarmants", a-t-elle affirmé. Elle a ainsi cité les "10.000 naissances prévues" pour 2017, un "taux de mortalité infantile et maternelle quatre fois plus élevé qu’en métropole", une population où "plus de la moitié des habitants a moins de 20 ans". "Des indices de fécondité élevés", une "couverture vaccinale faible chez les plus jeunes" sont également des facteurs d'inquiétude. "Plus de 80% de la population mahoraise vit sous le seuil de pauvreté", a dit la ministre. "Cela n’est pas acceptable. Cela n’est pas tolérable".
"De nombreuses mères originaires des Comores viennent accoucher à Mayotte. L’accès à la santé dans les conditions prévues par les lois de la République est à l'évidence un facteur d’incitation à la migration, qui a des conséquences sur le système de santé mahorais", a-t-elle dit. "Aider les Comores à développer sur leur territoire une offre de santé est l’un des enjeux de la coopération régionale", a ajouté la ministre.
Elle a cité les besoins en effectif des PMI de Mayotte, qui ne compte que "3 postes de médecins occupés sur les 12 budgétés", 8 postes de sages-femmes sur les 20 budgétés, 21 infirmiers diplômés d’état (IDE) sur les 24 prévus", et "un pharmacien".
L'enveloppe de 120 millions d'euros "doit servir à répondre aux urgences", a-t-elle dit, comme "le lancement des travaux pour la rénovation des structures déjà existantes, la remise en état de fonctionnement optimal des équipements, la mise en conformité aux normes d'hygiène", mais aussi financer le "recrutement de personnel soignant et les aides à la formation", et à plus long-terme, "l’ensemble des secteurs mahorais dédiés à la petite enfance".
EMMANUEL TUSEVO , CORRESPONDANT AFP /caz-et/DS