Miradji Halidi: un talent qui a su trouver sa voie.

Miradji Halidi en 2022, dans son bureau
Il a été un des meilleurs apprentis de France en carrosserie en 2003. On s'intéresse à son parcours entre 2003, année où il figure parmi les 150 meilleurs apprentis de France dans la carrosserie et aujourd'hui.

À 42 ans et père de 2 enfants, Miradji Halidi peut être fier de son parcours.  Le natif de Koungou dirige son propre garage et comptabilise plus d'une décennie d'activités

Son entreprise "Carrosserie Miradji" ouvre ses portes en 2009. Malgré des débuts compliqués, il a réussi à trouver une bonne vitesse de croisière avec notamment l'aide du département pour avoir son propre terrain, une aubaine.

Vu d'ensemble de "Carrosserie Miradji"

Formateur hors pair 

Ancien apprenti autrefois, il a à son tour formé 16 apprentis. Malheureusement la plupart repartent en France, en grande partie car les infrastructures et les matériaux sont meilleurs là-bas. Salim Saindou est l’un des rares à être resté. Il  travaille chez Miradji Carrosserie depuis 2 ans. D'après lui, il gagne beaucoup plus à rester: 

Monsieur Miradji est un excellent formateur et j'ai envie de continuer à apprendre auprès de lui. Si un jour je viens à partir, ça sera pour ouvrir mon propre garage.

Polyvalent et expert reconnu

Miradji Halidi est reconnu dans le domaine de la carrosserie. Il est respecté pour son travail ; il s'occupe notamment de la réparation des bus Matis. Mais il  compte plus d'une corde à son arc.

En effet, il a une solide base dans la peinture aéronautique. Un domaine étudié à la STTS de Toulouse, qui gère la fabrication d'avion.  

Un chemin plus qu'honorable

Originaire de Koungou, Le patron de "Carrosserie Miradji" s'est intéressé très jeune à la mécanique et décide de poursuivre ses études en France.

Après un CAP et un BEP carrosserie, il s'impose très vite comme l'un des meilleurs apprentis des Midi-Pyrénées et de la haute Garonne jusqu'à faire partie des 150 meilleurs de toute la France. Pour ce titre, il fût notamment convié au Sénat. À l'époque, RFO (devenue Mayotte la 1ère) l'avait déjà suivi.

Un des apprentis restés pour travailler au garage

Manque de matériels

C'est la difficulté principale rencontrée par Miradji. Il insiste: "à Mayotte c'est difficile d'être garagiste en grande partie car le matériel manque. La plupart des pièces doivent être importées, ce qui cause un surplus de temps dans la réparation de plusieurs véhicules. La rareté des pièces n'arrange pas la situation". 19 ans après son installation, miradji  a parcouru un chemin plus qu'honorable.

Il est fier de son métier et encourage les jeunes qui veulent s'y mettre :

il faut être patient, travailler dur et savoir saisir les opportunités. On a pas le temps de s'ennuyer.