Le maire de Boueni fait le point sur la demande des maires de Mayotte adressée au premier ministre pour que l’Etat accorde plus de moyens pour lutter contre l’insécurité dans le département : « Le premier ministre ne nous a pas encore répondu, mais je le comprends bien compte tenu de la crise Ukrainienne, il est très occupé ». « Mais nous avons vu le préfet » ajoute Mouslim Abdourahaman , « et nous constatons l’arrivée de 72 gendarmes mobiles supplémentaires et 12 policiers du RAID ».
L’élu de Boueni insiste surtout sur une rencontre avec les syndicats de police : « ils nous ont dit qu’il leur fallait plus d’effectifs. Et je suis d’accord avec eux qu’il nous faut des hommes qui connaissent le terrain et qui parlent la langue. Les syndicats plaident pour faciliter le retour des policiers mahorais affectés en métropole ».
Pour Mouslim Abdourahaman, la lutte contre l’immigration clandestine et contre l’habitat indigne est une priorité pour plus de sécurité, « à Boueni nous avons réussi à éradiquer un quartier d’habitat insalubre, et nous en voyons les effets ». Le maire ne juge pas nécessaire d’instaurer un couvre-feu dans cette commune plutôt tranquille.