Une partie des barques des pêcheurs de Nyambadao manquaient dans le lagon de Mayotte ce weekend. Les propriétaires n'ont pas pu prendre la mer parce que leurs embarcations ont été saisies, d'autres ont eu peur de l'être.
Les contrôles se sont intensifiés sur les embarcations en mer. Dans le petit village de pêcheurs de Nyambadao et Hamouro dans la commune de Bandrélé, 5 barques ont fait l’objet de contrôle en une semaine. Des infractions ont été constatées ; défaut de permis, conducteur ou encore travailleur sanas papiers. Le sujet inquiète beaucoup parce que, c’est à partir des plages de Nyambadao et de Hamouro que les touristes qui veulent se rendre sur les ilots embarquent. Et il s’agit souvent d’une activité d’appoint pour ces pêcheurs.
Les exploitants affirment avoir fait beaucoup d’effort au niveau de la sécurité avec l’achat de gilets, de GPS et de pistolets d’alarme par exemple. Mais le gros problème reste administratif selon certains. Il est notoire qu’une part importante des travailleurs est en situation irrégulière. Selon des témoignages, une première expérience de régularisations a déjà été menée il y a quelques années à Mayotte pour aider les propriétaires de ces embarcations à se mettre en conformité avec la loi. Elle a très vite tourné court parce que la majorité des travailleurs régularisés a profité de leur nouveau statut pour quitter Mayotte.
A peine 10% des pêcheurs mahorais sont déclarés. Des chiffres qui s’expliquent donc par la présence d’une forte communauté en situation irrégulière dans le secteur de la pêche. Enfin, la régularisation de ce personnel obligerait les partons à se soumettre aux différentes cotisations salariales.