Nour El Fath Azali cité par l’enquête dite des "Pandora Papers"

La nouvelle fait couler beaucoup d'encre. Le fils du président de l'union des Comores, Azali Assoumani, fait partie des personnes citées dans les "Pandora Papers"

Le fils ainé du chef de l’Etat comorien, Nour El Fath Azali est cité par l’enquête dite des Pandora Papers, menée par le Consortium International des Journalistes d’Investigation qui ont révélé le nom de responsables ayant eu recours à la création de sociétés offshore dans des paradis fiscaux. Pour, le principal intéressé, la loi comorienne ne lui interdit pas la création de la société offshore.

La loi comorienne n’interdit pas la création de société offshore. Je n’ai ni blanchi de l’argent ni fait de l’évasion fiscale. Ce n’est pas parce que je suis le fils d’Azali Assoumani que je ne peux pas faire du business. Si j’ai été cité par le Consortium des Journalistes, c’est parce que je suis le conseiller privé du président de l’Union des Comores.

Vous l’aurez compris, Nour El Fath Azali que nous avons joint au téléphone dont le nom figure dans l’enquête menée par le Consortium international des Journalistes d’Investigation estime n’avoir rien fait d’illégal. Comme plus de 40 responsables africains, il lui est reproché d’avoir créé une entreprise offshore dans un paradis fiscal, en l’occurrence Dubaï par le biais, de SFM Company Formation DMCC, spécialisée dans la création de sociétés offshore.

Nour El Fath assure que la société, Olifants LTD, ouverte en 2018 et fermée en 2019, n’a enregistré aucune activité depuis sa création. Pourtant selon l’article de notre consœur Hayatte Abdou, publié hier, Olifants Ltd était actif jusqu’en mars 2020. Pour le principal concerné, cette activité pourrait s’expliquer, je cite, « par une histoire de démarche ».

Si Nour El Fath estime n’avoir rien fait d’illégal, ce n’est pas l’avis de l’avocat Abdoulbastoi Moudjahid. Sur un post Facebook il a fait savoir « qu’il était interdit pour un résident comorien ou étranger de détenir directement des actions d’une société étrangère. A moins de passer directement par un établissement financier habilité à cet effet par la Banque Centrale des Comores

Deux autres personnes ont été citées dans l’article de Hayatte Abdou publié sur le site de la Cenozo, Afif Mshangama avocat franco-comorien établi en France et partenaire de Nour El Fath. Ainsi que l’ancienne présidente d’un des patronats comoriens, Faharate Mahamoud, qui a eu elle aussi recours à la SFM Company pour créer une entreprise basée à Dubaï.