Moins d'une semaine après la mort d'un jeune homme de 18 ans, à Majicavo, un deuxième homicide est à déplorer dans la commune de Koungou.
Hier soir, vers 23h, à Longoni, deux personnes ont été agressées quartier Bassin SOGEA par une bande du village.
L'une des deux, un jeune homme de 22 ans, a succombé à ses blessures lors de son transfert vers le CHM. L'auteur présumé du coup de couteau mortel s'est rendu aux gendarmes dans la nuit.
L'ambiance est tendue, ce samedi matin, à Longoni. Les accès au village ont été barrés à la circulation par une dizaine de pneus en feu.
Un nouveau drame qui intervient au lendemain des annonces ministérielles pour "restaurer l'ordre républicain" avec l'envoi d'un escadron de gendarmes mobiles.
Communiqué de presse du Procureur de la République :
"Dans la soirée du vendredi 11, vers 22 heures 30 , un homme né en 1999 décédait après avoir reçu un ou plusieurs coups avec une arme blanche, un second, qui l’accompagnait et également né en 1999, était quant à lui gravement blessé et pris en charge par les secours. Une enquête était immédiatement confiée à la SR de gendarmerie de MAMOUDZOU qui procédait ce jour, à 7 heures 30, à l’interpellation et au placement en garde à vue de deux hommes nés en 2002. Ils étaient placés en garde à vue pour meurtre et tentative de meurtre.
Il ressortait des premiers éléments de l’enquête que le ou les auteurs des coups de couteaux avaient pu être impliqué dans l’après-midi dans la commission d’un autre crime, à savoir un vol avec arme du téléphone portable d’un mineur né en 2008, lequel avait alors été blessé à un bras. Ce mineur est actuellement pris en charge au CHM de MAMOUDZOU.
La victime de l’homicide et celle gravement blessée seraient venues à la rencontre des présumés auteurs du vol de téléphone commis sur le mineur et dont ils étaient proches.
L’enquête se poursuit pour connaître les circonstances exactes dans lesquelles les faits ont été commis. Plusieurs témoins sont en cours d’audition. Une information judiciaire sera ouverte rapidement.
A ce stade de l’enquête, il apparaît que ces nouveaux faits criminels ne sont donc pas en lien avec les violences de la fin de semaine qui ont opposé Koungou, Majicavo et Kaweni."