Violences à Mayotte : le gouvernement déploie un escadron de gendarmes supplémentaire

Des gendarmes mobiles en renfort à Mayotte, en 2014.
Les ministères de l'Intérieur et des Outre-mer ont pris la décision d'étendre le dispositif de sécurité à Koungou et à Majicavo, villes situées au Nord de Mayotte.

La situation se dégrade à Mayotte. Depuis cinq jours, de violents affrontements ont éclaté entre bandes rivales à Majicavo et à Koungou, au Nord de l'île. Sous l'impulsion du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et de la ministre des Outre-mer Yaël Braun-Pivet, le gouvernement a annoncé dans un communiqué le déploiement "sur place et en urgence d'un escadron de gendarme mobile supplémentaire", à la demande du Préfet de Mayotte.

Dimanche 5 juin, deux jeunes hommes de 19 et 26 ans ont été agressés par un individu à Koungou. Le plus jeune a succombé à ses blessures au Centre Hospitalier de Mayotte le lendemain.

Depuis l'annonce de son décès, les habitants de Koungou ont érigé des barrages empêchant la circulation sur la route nationale qui conduit jusqu'à Mamoudzou, le chef-lieu. Des automobilistes ainsi que des forces de l'ordre ont été caillassés, selon Mayotte la 1ère.

L'intervention des forces de gendarmerie et de police ont permis de libérer de "nombreux axes régulièrement entravés par des barricades enflammées", précise le communiqué. Depuis le début des opérations, quatre gendarmes départementaux et trois gendarmes mobiles ont été blessés par des jets de projectiles et de coups.