Mort d'un jeune homme à Mayotte : les gendarmes œuvrent à la levée des barrages, une personne placée en garde à vue

Les ministères de l'Intérieur et des Outre-mer ont déploré des épisodes de "violences intolérables" après la mort lundi d'un jeune originaire de la commune mahoraise, depuis paralysée par de nombreux barrages. Trois d'entre eux ont été levés, ont indiqué les autorités mardi après-midi.

La situation se tend à Mayotte. Dimanche, deux jeunes hommes de 19 et 26 ans sont agressés par un individu à Koungou, une commune située au nord de l'île, rapporte le procureur de la République Yann Le Bris, cité par l'AFP. Transporté à l'hôpital dans un état grave, le plus jeune d'entre eux succombe à ses blessures le lendemain. Dans la soirée de lundi à mardi, de violents affrontements entre bandes rivales éclatent à Koungou et à Majicavo (situé à 5 km). Des barrages sont érigés sur la route nationale reliant Koungou au chef-lieu, Mamoudzou. Mardi matin, c'est dans une ville paralysée que se sont réveillés les habitants.

Dans un communiqué, les ministres de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin et Yaël Braun-Pivet, condamnent ces "violences intolérables" alors que des "groupuscules" s'en sont pris à des automobilistes et aux forces de l'ordre. Selon le récit de Mayotte La 1ère, plusieurs véhicules ont essuyé des jets de pierre. Impossible pour eux de rejoindre Mamoudzou.

Circulation bloquée à Koungou

Une personne placée en garde à vue

"L’ensemble de ces exactions porte gravement atteinte à l’ordre républicain, mais aussi à la liberté d’aller et venir des habitants de Mayotte", déplorent les deux ministres dans leur communiqué. Ils annoncent que trois des barrages érigés ont été levés par les gendarmes, sans préciser combien bloquaient encore la route et le centre-ville de Koungou. Les forces de l'ordre continuent d'œuvrer au déblocage du nord de Mayotte "malgré des attaques répétées".

Trois gendarmes ont été légèrement blessés dans les opérations de ces dernières heures. Les autorités indiquent qu'une personne a été placée en garde à vue.