"On a besoin de dix milliards d'euros pour reconstruire et développer le territoire", affirme l'élue départementale Zouhouria Mouayad Ben

Zouhourya Mouayad Ben, la vice-présidente du département chargée des Sports, de la Culture et de la Jeunesse
Zouhourya Mouayad Ben, la vice-présidente du département chargée des Sports, de la Culture et de la Jeunesse était l'invitée de Zakwéli ce jeudi 20 mars pour revenir sur l'état de ces secteurs après le passage du cyclone Chido.

Une rencontre a récemment été organisée entre les élus chargés des sports et Marie Barsacq, la ministre des Sports, avec une attention particulière portée sur le département de Mayotte sinistré par le cyclone Chido. "La majorité des équipements sont à terre, déjà avant on n'avait pas assez d'équipements homologués", résume Zouhourya Mouayad Ben, la vice-présidente du département chargée de cette question. Les dégâts sur les infrastructures sportives sont estimés à 100 millions d'euros.

"Les budgets annoncés pour Mayotte sont loin d'être suffisants", déplore l'élue départementale. "On a besoin de dix milliards d'euros pour reconstruire le territoire, on était déjà le moins bien doté, il y a ce rattrapage à faire et il faut construire ce qu'on doit à la jeunesse mahoraise." Elle l'assure : les projets continuent d'avancer en parallèle. Pour le stade de Cavani, outre le projet initial, le département ambitionne désormais d'en faire "un stade bioclimatique." Des études sont par exemple menées pour que l'infrastructure soit autonome en électricité. À cela s'ajoutent les projets "de stade départemental de Chiconi, le stade de Pamandzi, le gymnase", énumère l'élue.

La hausse des coûts des matériaux

Reste une problématique : les budgets seront-ils tenus ? "Les coûts des matériaux augmentent, la situation est compliquée", explique-t-elle. "J'étais en réunion avec les collègues ultramarins, ça a fait partie de sujets évoqués, comment faire baisser les prix dans les Outre-mer." Ces difficultés financières affectent aussi son autre portefeuille : la culture. Le territoire ne dispose par exemple toujours pas de salle de spectacle départementale. "On doit d'abord échanger avec les acteurs culturels", réplique Zouhourya Mouayad Ben. "Très souvent, la question foncière nous met en difficulté, les moyens financiers aussi. On est souvent sollicité par des associations pour présenter nos pratiques culturelles, mais on n'a pas assez de moyens pour cela."

Elle attend la venue sur le territoire de Rachida Dati, la ministre de la Culture est attendue dans les prochains mois à Mayotte, pour aborder cette question. "On souhaite demander à mettre en place une fondation spéciale pour le sport mahorais et une autre pour la culture, pour pouvoir recueillir des sponsors et des mécènes", avance la vice-présidente.