200 agents du département étaient réunis devant leur siège ce jeudi 10 octobre. Leurs syndicats ont annoncé une journée de grève le 28 octobre pour dénoncer une rupture du dialogue et des conditions de travail dégradées. La place manque notamment dans leurs locaux. "Ce que nous voyons, c'est qu'à chaque changement de majorité, on déménage dans des locaux loués qui ne sont pas adaptés à nos missions", explique Haoussi Boinahedja, porte-parole de l'intersyndicale au sein du département.
"Il y a surtout une absence de dialogue entre les élus, l'administration et les agents, les instances dédiées ne fonctionnent pas", poursuit-il. "Le dernier comité social territorial s'est par exemple tenu sans représentant du personnel." Autre grief : le manque de travail pour certains salariés. "Le département avait des agents dédiés au RSA, cette mission a été décalée entre les mains de l'Etat, mais depuis les agents sont sous-employés. Nous avions fait des propositions en vue de la réorganisation, mais elles n'ont pas été prises en compte."
Ce jeudi, une délibération a mis le feu aux poudres. Pour atteindre la durée annuelle de temps de travail dans la fonction publique, de 1607h, le département a voté la suppression des jours fériés pour les fêtes religieuses musulmanes. "Nous avons actuellement une base de 1568h, la solution la plus facile était de supprimer les jours fériés mahorais, mais on n'a pas laissé le choix aux agents, on ne veut pas se confronter au blanc pour lui dire que sa loi n'est pas applicable à Mayotte", martèle le syndicaliste.