C’est une demande récurrente des élus mahorais qui n’a jamais été entendue par les gouvernements successifs. Cette fois-ci, ce sont les collectifs de Mayotte qui montent au créneau. Ils rappellent que « ce qui était censé être exceptionnel est devenu la norme. » Ils poursuivent en indiquant que « chaque jour environ 300 personnes sont accueillies à la préfecture avec 4000 nouvelles admissions au séjour par an. » Une situation qui a suscité la colère des représentants de la société civile à plusieurs reprises, ces derniers ayant même bloqué l’accès à la préfecture à Mamoudzou.
Dans ce courrier signé par Safina Soula, la présidente des collectifs, on relève 13 revendications, parmi lesquelles l’abrogation du titre de séjour et l’application du droit commun en matière de délivrance de titre de séjour.
Lutte contre la fraude documentaire
Il est également question d’un sujet qui revient régulièrement au-devant de la scène : les paternités fictives. En effet, si une grande partie des enfants nés à Mayotte ont une mère d’origine étrangère, les pères sont souvent français. Selon les représentants de la société civile, il s’agirait pour certains de fausses déclarations de paternité. Par conséquent, les collectifs demandent la lutte « contre les paternités fictives en donnant la possibilité aux maires de mener des enquêtes sociales. » Tous sont convaincus que ces mesures permettront de maîtriser l’immigration clandestine.