Une partie des forces de l’ordre envoyées à Mayotte dans le cadre de l’opération Wuambushu était déjà rentrée dans l’hexagone lors des émeutes causées par la mort du jeune Nahel à la fin du mois de juin. Le départ des camions de gendarmeries signifie que les restants sont sur le point de partir ou ont déjà quitté le département. Mais cela signe-t-il la fin de l’opération Wuambushu ? Non, si l’on croit les dires du préfet de Mayotte, invité du journal télévisé de Mayotte la 1ère le 24 août. « L’opération Wuambushu n’est pas finie, elle ne prend juste pas la même forme. » Et pour appuyer ses propos, un escadron de gendarmerie est arrivé il y a quelques jours à l’occasion de la rentrée scolaire. « Le ministre de l’intérieur et des Outre-mer m’a demandé de continuer. Et pour que l’on continue sur des périodes particulières on a obtenu des renforts qui correspondent à la rentrée scolaire parce qu’on sait que c’est une période difficile », explique Thierry Suquet.
L’État aux côtés des Mahorais ?
Force est de constater que les objectifs fixés par le gouvernement n’ont pas été atteints. Les Comores ont bloqué le renvoi de leurs ressortissants et les actions en justice ont empêché ou retardé les démolitions des habitats insalubres. L’opération Wuambushu qui était initialement prévue pour deux mois, est donc prolongée jusqu’à la fin de l’année « Pendant toute cette période on va poursuivre les opérations anti délinquance, de lutte contre l’immigration clandestine et il me reste 6 arrêtés préfectoraux à mettre en œuvre pour démolir des bidonvilles », assure le préfet de Mayotte. Ce dernier tient à rassurer la population. « Je voudrais dire aux Mahorais que l’Etat est à vos côtés. Sur les sujets de la sécurité, de la lutte contre la délinquance et de la lutte contre l’immigration clandestine on n’abandonne pas, et ça reste pour nous un objectif prioritaire. »