A Mayotte, on a l'habitude de dire que le milieu agricole reste à structurer. Il faut dire que le métier est difficile à accomplir. Traditionnellement, l'agriculture mahoraise est vivrière. Mais avec la démographie galopante et les centaines de milliers de bouches à nourrir, il est impératif qu'une partie de notre alimentation provienne de nos champs.
Des hommes et des femmes courageuses croient à ce métier. C'est le cas notamment d'Ibrahim Mkadara. Celui-ci est originaire de Chiconi, au sur la côte Ouest et il se rend dans ses champs tous les jours à Barakani, à quelques kilomètres de là, non loin de Coconi, lieu par excellence de l'agriculture mahoraise. D'ailleurs la direction de l'agriculture, de l'alimentation et de la forêt (DAAF) y a ses bureaux. Idem pour le service en charge de l'agriculture et le pôle d'excellence rurale du conseil départemental.
Des champs sans eau ni électricité
Mais tout n'est pas rose pour Ibrahim Mkadara. Il cultive de la vanille, du manioc, de la banane, des fruits de la passion, de la citrouille et des avocats. Il possède également un poulailler de bric et de broc. Et il fait tout à la force de ses poignets et de ses mains, sans eau ni électricité, ni machine. Alors la PAC est vraiment un plus indéniable pour lui.
La PAC, c'est l’aide de l'Union européenne pour les agriculteurs. À Mayotte c’est la chambre d’agriculture qui est chargée de faciliter les démarches pour les agriculteurs qui veulent en bénéficier. L’aide existe depuis 2014 et les bénéficiaires doivent renouveler la demande tous les ans. Des démarches pas forcément simples à faire pour les agriculteurs. Ils doivent fournir des preuves de leur activité et de la surface qu'ils exploitent.
La campagne PAC se termine le 16 mai prochain. Les potentiels bénéficiaires peuvent se rendre à la DAAF à Coconi ou Mamoudzou ou bien dans les bureaux de la CAPAM à Mamoudzou, Coconi et Mtsahara.