Ce premier mai à Mayotte, il n’y avait que deux manifestants pour le traditionnel « défilé » du 1er mai : Balahache Ousseni, accompagné d’un syndicaliste enseignant. Le leader de la CFDT déplore cette situation : « c’est inquiétant, cette absence de mobilisation. Si on n’est pas capable de se mobiliser, ce sera la fin des organisations syndicales ! ».
« Les gens ont oublié que la fête du 1er mai existe ». Pourtant les raisons de se mobiliser ne manquent pas selon le syndicaliste : « c’est écœurant de parler d’une augmentation à Mayotte à 8,19€ de l’heure alors que c’est 3 euros de plus en métropole ». Il dénonce aussi les « pensions de retraite de misère à 600 euros maximum ».
Selon Balahache Ousseni, « tous les salariés de Mayotte sont confrontés à des situations compliquées, des employeurs peu respectueux du dialogue social, qui font tout pour s’enrichir sur le dos des employés »… « Sans mobilisation, nous donnons le bâton pour nous faire taper. On ne peut pas rester dans son coin et se plaindre ! ».