Le centre de soins et d'accouchement Martial Henry est fonctionnel à Pamandzi

Le centre de soins et d'accouchement Martial Henry. Sa construction a été financée grâce aux fonds européens.

Le Centre hospitalier de Mayotte a mis en fonctionnement son centre de soins et d'accouchement de Pamandzi, baptisé du nom de son prestigieux voisin, le Dr Martial Henry. Son ouverture a été accélérée par l'épidémie de Covid-19. A terme, il remplacera le viel hôpital de Dzaoudzi.

Cela fait longtemps que les Petits Terriens attendaient son ouverture. Depuis le 13 juin 2015 très exactement, lorsque le Premier ministre de l'époque, Manuel Valls, était venu en visite officielle à Mayotte. Mais près de 6 ans plus tard, il s'agit non pas d'une ouverture en grandes pompes, mais presque en catimini. Des camions de déménagement qui circulent sans annonce publique, pas de coupure de ruban même en comité restreint.

Le centre de soins et d'accouchement Martial Henry (c'est son nom officiel) a néanmoins effectué son ouverture ce matin.

L'hôpital de Pamandzi accueille déjà des malades Covid-19.

La situation sanitaire a un peu accéléré les choses pour cette infrastructure qui à terme remplacera l'hôpital (centre de soins et d'accouchement) de Dzaoudzi, devenu trop petit et vétuste. Et justement, avec la saturation du site de Mamoudzou, la disponibilité des locaux de Pamandzi est une bonne nouvelle pour le CHM. Celui-ci a décidé d'y transférer le service médecine et celui des urgences de Dzaaoudzi. Actuellement, 45 agents du CHM y sont affectés. La capacité d'accueil est de 20 lits (contre 16 à Dzaoudzi). Actuellement, 5 lits sont occupés par des patients Covid-19, mais ce chiffre sera amené à augmenter dans les jours à venir.
Les patients qui y seront gardés n'auront pas besoin d'un plateau technique.

Le lieutenant-colonel Cherbetian (à droite) est à la tête du détachement de l'ESCRIM venu en renfort depuis le Gard à Mayotte pour lutter contre l'épidémie de Covid-19.

Mais le personnel du CHM n'est pas seul. Il a reçu le renfort de l'Élément de Sécurité civile rapide d'intervention médicalisée (ESCRIM) composé d'une trentaine de personnes (médecins, infirmiers, pompiers, militaires). Ce sont eux qui accompliront en Petite Terre pendant un mois la tâche du SMUR, à savoir le service mobile d'urgence médicale. Une façon de soulager le SMUR du CHM qui se concentrera sur la Grande Terre.