Trois hommes condamnés à la prison ferme pour fabrication de faux titres de séjour

C'est ce genre de documents qui étaient fabriqués par les faussaires au profit d'étrangers en situation régulière ou irrégulière.

Après une enquête de 9 mois, les policiers de la brigade mobile de recherche ont démantelé un réseau de fabrication de faux titres de séjour. Les trois principales tête de réseau ont été condamné à des peines de prison.

Trois hommes impliqués dans un trafic de faux titres de séjour ont été condamnés en comparution immédiate ce vendredi à des peines de prison.
La personne considérée comme la tête de réseau a écopé de 2 ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt, le second à 12 mois d’emprisonnement avec mandat de dépôt. Le troisième à la peine de 6 mois d’emprisonnement sans mandat de dépôt.

Tout a commencé en juillet 2020. Des fonctionnaires de police de la brigade mobile de recherche (BMR) ont été destinataires d’un renseignement révélant l’existence d’un réseau spécialisé dans la fabrication de faux documents d’identité français à Mayotte.
Ces faux documents (cartes de résident et cartes de séjour temporaire) étaient fabriqués pour bénéficier à des personnes en situation irrégulière  mais également à destination de personnes régularisées désireuses de se procurer une carte de résident de 10 ans.

Les contrôles à l'aéroport de Pamandzi ont permis l'arrestation de plusieurs voyageurs munis de faux papiers ou de papiers volés

Plusieurs procédures judiciaires traitées par le service de quart de la police aux frontières (PAF) ont permis d’effectuer un recoupement sur les faux documents interceptés par les services de police lors des contrôles aux aubettes de départ de l’aéroport de Pamandzi ou sur les contrôles effectués par les forces de l’ordre sur le terrain. Et les enquêteurs ont constaté que la même matrice de faux était utilisée ce qui permettait de déterminer qu’il s’agissait du même faussaire ainsi que du même réseau.

Au moins 13 personnes en situation irrégulière ont pu utiliser les services de ce réseau moyennant versement d’une somme comprise entre 600 et 1300 € selon les documents falsifiés.
L’enquête de la BMR a conduit au placement en garde à vue les 15 et 16 mars dernier de trois hommes les plus impliqués dans ce réseau. Deux d'entre eux dorment désormais au centre pénitentiaire de Majicavo.