Un avion et un hélicoptère pour faciliter les évacuations sanitaires

L'héli-SMUR et l'avion médicalisé (au second plan) ont déjà permis de sauver des vies en accélérant leur prise en charge médicale.
Cela fait quelques mois qu'ils sont opérationnels à Mayotte. Mais l'ARS et le CHM les ont présenté officiellement hier à Pamandzi. Il s'agit d'un avion médicalisé Embraer 145 et d'un hélicoptère EC 135 qui interviennent dans les évacuations sanitaires de malades de Mayotte.

Est-ce que la crise Covid a fait prendre conscience aux ministères parisiens que la situation sanitaire de Mayotte nécessitait une attention particulière ? Il semblerait que oui.


Les lits de réanimation ont fait cruellement défaut pendant la première vague en 2020 et il a fallu évacuer des malades vers La Réunion et même l'Hexagone pour faire de la place au CHM à Mamoudzou.

L'avion médicalisé d'Amelia comporte deux civières et peut embarquer jusqu'à 20 personnes.


Désormais Mayotte aura en permanence pendant 5 ans pour l'Embrear 145 et 18 mois pour l'EC 135, deux outils qui faciliteront les évacuations sanitaires vers La Réunion ou localement.

Beaucoup de DOM et même la Corse nous envient cet avion et cet hélicoptère qui vont permettre de gagner du temps et de sauver des vies.

Dominique Voynet, directrice de l'ARS Mayotte

 

La vie n'a pas de prix

Le contrat signé par l'ARS, le CHM et l'opérateur Amelia Regourd est estimé à 6 millions d'euros par an, quand celui de l'hélicoptère et de l'opérateur Heli Lagon est estimé à 2 millions d'euros annuels. Des sommes conséquentes, mais ne dit-on pas que la vie n'a pas de prix ? En tout cas, le ministère de la Santé a mis la main au porte-feuille. En un peu plus d'un an l'Embraer 145 a transféré plus de 5000 patients vers La Réunion. L'hélicoptère quant à lui effectue une cinquantaine de rotations mensuelles sur l'île.

Les équipes d'Amelia Regourd, de l'ARS et du CHM devant l'Embraer 145.

En attendant que l'offre médicale s'étoffe sur place, il fallait agir. Avec ces deux appareils, les transferts se font tous les jours à n'importe quelle heure, alors qu'auparavant, la prise en charge dépendait des horaires des vols commerciaux d'Air Austral et de la circulation automobile.